Youtube va-t-il enterrer la télévision ou simplement la reformater pour la Gen Z?
Jean-Paul Groove: "On n'aurait pas pu faire cette musique ailleurs qu'à Bruxelles"
Lefto : "Ce disque est un hommage à tous ceux qui ont grandi sans un de leurs parents"
Noé Béal : “Le stade est l’un des derniers lieux d’expression populaire”
Norah Jones revient avec Visions (interview exclusive)
Aliocha Wald Lasowski: "Il n'y a pas d'art sans rythme"
L’art peut-il nous sortir des tempos de plus en plus soutenus qui nous sont imposés au quotidien? C’est ce qu’avance en tout cas Aliocha Wald Lasowski, enseignant, chercheur, essayiste et journaliste, mais aussi batteur amateur dans divers groupes. “En tant que batteur, je considère que le rythme n’est pas accessoire, n’est pas secondaire, n’est pas un accompagnement de la mélodie, mais est un moteur au cœur de la musique”, affirme ce grand connaisseur du poète martiniquais Édouard Glissant, qui consacrait déjà sa thèse de doctorat à la ritournelle. Le rythme est sans aucun doute un moteur “de la musique”, et plus largement de la vie, comme il le montre dans son nouvel ouvrage À chacun son rythme, petite philosophie du tempo à soi.
Fabrice Epstein : “L’Histoire judiciaire des musiques noires est forcément politique”
Sous la toge, le cœur rock’n’roll. Fabrice Epstein est avocat d’affaires. Et amateur de musiques. Chroniqueur dans les pages du Rock&Folk, il avait déjà publié une Histoire judiciaire du rock, en 2021. Il remet le couvert en se penchant cette fois sur les musiques noires: jazz, blues, reggae, soul, funk, rap, etc. De James Brown à Bob Marley en passant par Jay-Z ou MC Solaar, les dossiers ne manquent pas. Qu’il soit question de plagiat, de censure, d’affaires criminelles et autres guerres de succession. Avec quand même un fil rouge: l’idée que, comme l’écrit Fabrice Epstein, “la grande musique noire est victime d’une triple injustice. Elle a été copiée sans contrepartie. Elle a été régulièrement pillée sans scrupule. Enfin, elle a été mise de côté sans hésitation.”
Ivan Jablonka retrace le parcours de Jean-Jacques Goldman: “Même absent, il est omniprésent”
C’est l’un des livres-événements de la rentrée. Avec Goldman, l’historien-sociologue Ivan Jablonka retrace le parcours de Jean-Jacques, musicien effacé devenu hyperstar des années 80, avant de fuir les projecteurs au début des années 2000. Un essai à large spectre, qui aura même réussi à faire sortir son sujet de son mutisme médiatique -“Je suis triste pour tous les gens qui se font duper en achetant ces livres qui parlent de moi”, dans Le Canard enchaîné. “Honnêtement, je n’ai pas été surpris par cette réaction, réagit l’historien. Elle est conforme à sa logique de retrait de la vie publique, que je respecte et comprends. Mais je crois que la cause de sa tristesse, c’est d’abord sa célébrité persistante. Cela fait 20 ans qu’il s’est rangé et il est encore personnalité préférée des Français. Il y a de quoi devenir fou!”