Comment se porte le livre belge | Geoffroy Wolters (PILEn): "Il faut rendre le livre plus attrayant"
Pendant le mois de novembre, vous avez peut-être vu fleurir dans les librairies des affiches vous posant cette question “Lisez-vous le belge?”. À travers la quatrième édition de cette opération coordonnée, le PILEn, plateforme interprofessionnelle du livre et de l’édition numérique, met à l’honneur le livre belge francophone. Roman, BD, essai, livre de cuisine, guide touristique, code juridique ou ouvrage scientifique. Un coup de projecteur sur les auteurs et éditeurs locaux avec la collaboration des librairies et des bibliothèques. Mais aussi un coup de pouce à un secteur qui, de l’auteur au lecteur, doit trouver sa place dans un marché hyper concurrentiel. Avec le coordinateur du PILEn, Geoffroy Wolters, nous faisons le point sur un secteur économique qui se structure petit à petit. Une recette: l’union fait la force. On est en Belgique après tout!
La littérature d'aventures revient en force: “Face au marasme général, les gens ont besoin de s’évader”
Parmi les 466 ouvrages qui ont atterri chez les libraires lors de cette rentrée littéraire moins foisonnante que les années précédentes -le secteur n’échappe pas à la crise-, deux tendances se dessinent. On constate d’abord une percée des romans futuristes ou dystopiques comme celui d’Emily St. John Mandel aux éditions Rivages La Mer de la tranquillité. Plus étonnant, la sortie de trois romans d’aventures qui (re)donnent envie de se replonger dans l’œuvre des Melville, Conrad, Kipling ou London. Soit La Contrée obscure de David Vann (éditions Gallmeister), Pour mourir, le monde de Yan Lespoux (éditions Agullo) et Les Naufragés du Wager de David Grann (éditions du Sous-sol). Trois fresques épiques, maritimes et dantesques qui fédèrent critiques et public. Que nous disent ces récits qui font écho au chaos de notre monde? C’est ce que nous avons tenté de savoir en compagnie d’Isabelle Parent, directrice des éditions Paulsen, spécialisées en littérature de voyage et d’exploration, et leur fondateur, lui-même scientifique -il a été coordinateur du programme de la mission Tara Artic (2006-2008), Christian de Marliave.