Les 10 meilleures BD de la décennie (et les tops 2019 de nos journalistes)

S’il ne fallait garder que dix bandes dessinées de la décennie qui s’achève, ce serait lesquels? La rédaction a tranché avec sa tête, son coeur et ses tripes. Olivier Van Vaerenbergh et Colin Bouchat nous dévoilent également les dix BD qui ont marqué leur année 2019.

1. L’Arabe du futur, de Riad Sattouf (2014)

La dernière décennie est clairement celle de Riad Sattouf. Le récit de sa jeunesse balancée entre Libye, Syrie et Bretagne a propulsé son auteur au firmament de la gloire internationale; il suffit de voir le nombre de traductions en fin de chaque album.

2. La Légèreté, de Catherine Meurisse (2016)

Chercher le beau pour chasser le laid. La réponse de Catherine Meurisse aux attentats de Charlie Hebdo: du Louvre à la Villa Médicis de Rome, l’autrice consigne les moments d’émotions qui lui reste après le traumatisme. À lire en parallèle du Catharsis de Luz.

3. Lastman, de Bastien Vivès, Michaël Sanlaville et Balak (2013)

Entre fantasy et culture manga, entre esprit français et travail en équipe, l’aventure Lastman -douze tomes de 250 pages en six ans- a marqué la décennie et bouleversé les us de la BD dite franco-belge, désormais sous influence multimédia et internationale.

4. Carnet du Pérou, de Fabcaro (2013)

Fabcaro est devenu l’auteur français le plus drôle et le plus tendance en 2015 avec son Zaï Zaï Zaï Zaï. Mais il était déjà le plus drôle deux ans plus tôt avec ce carnet de voyage aussi fake qu’hilarant. Un bon résumé de l’humour et de l’humeur de la décennie.

5. Blast, de Manu Larcenet (2010)

Les premières années du XXIe siècle étaient celles du Combat ordinaire. Avec Blast, Manu Larcenet passe la vitesse supérieure. Le récit glaçant que fait Polza Mancini aux enquêteurs durant sa garde à vue restera longtemps gravé dans les annales.

6. Variation(s), de Blutch (2017)

Le plus talentueux dessinateur de sa génération rend hommage aux précédentes en redessinant quelques planches de grands classiques, de Blake & Mortimer à Tintin en passant par Lucky Luke ou Astérix. Magistral et symbolique d’une décennie qui, en BD, a surtout regardé en arrière.

7. La Saga de Grimr, de Jérémie Moreau (2017)

Nouveau venu dans le monde de la bande dessinée, Jérémie Moreau a frappé un grand coup avec son épopée islandaise où Grimr, héros malgré lui, se bat contre l’injustice et le joug que font subir les Danois aux habitants de l’île. Prix du meilleur album au festival d’Angoulême en 2018.

8. Martha et Alan, d’Emmanuel Guibert (2016)

En 2000, Emmanuel Guibert publiait le premier tome de La Guerre d’Alan, basé sur les souvenirs d’un vétéran californien devenu son ami. Depuis, il n’a jamais arrêté de raconter sa vie: Martha et Alan revient sur un amour de jeunesse. D’une époustouflante beauté, tant plastique que narrative.

9. Quai d’Orsay, d’Abel Lanzac et Christophe Blain (2010)

Dans son Quai d’Orsay, Christophe Blain démontre toute l’étendue de son talent. Le scénario d’Abel Lanzac sur les coulisses du ministère des Affaires Étrangères français permet au dessinateur d’entrer dans la cour des grands, le deuxième volet ayant remporté le prix du meilleur album à Angoulême en 2013.

10. Carnet de santé foireuse, de Pozla (2015)

Véritable météore dans l’univers de la BD, Pozla nous fait la chronique d’une maladie compliquée et d’une hospitalisation éprouvante, comme une quintessence du carnet de bord dessiné. L’auteur est absent des radars depuis la parution en 2015 de ce très touchant album.