Robert Carlock et Sam Means avaient déjà œuvré ensemble sur les séries humoristiques 30 Rock et Unbreakable Kimmy Schmidt. Cette dernière traitait du nouveau départ pris par une jeune femme ayant passé quinze ans sous terre, dans un bunker, à cause d’un gourou lui ayant fait croire que l’Apocalypse avait eu lieu. Cette fois, l’Apocalypse a bien eu lieu, ou presque. Dans Mulligan, en effet, la nouvelle série d’animation pilotée par Carlock et Means, une attaque extraterrestre a massivement détruit la planète, et ce qui reste de l’humanité est amené à tout recommencer à zéro. Avec cette question en filigrane: les survivants parviendront-ils à ne pas répéter les mêmes erreurs que par le passé?
Lancée à la manière d’une espèce d’Independence Day corrosif et cartoon, la série évoque surtout bien vite le fameux Idiocracy de Mike Judge, comédie satirique de 2006 où la société, devenue profondément stupide, se retrouve gouvernée par un Américain moyen tout sauf malin. Dans Mulligan, le héros un peu bête de la victoire humaine sur les aliens est ainsi catapulté Président des États-Unis. Pour le seconder, il peut compter (ou non) sur un aréopage de personnages douteux: vice-président manipulateur, première dame venue d’un concours de miss, scientifique amoureuse d’un alien en captivité, historien constamment humilié pour son intelligence, chef militaire pas même pubère… L’ombre de Trump et de ses énormes âneries plane en permanence sur cette série à l’humour acide habilement menée. Alors, Make America great again? Oui, mais peut-être un autre jour…
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici
