Critique | Livres

Loin en amont du ciel: le nouveau roman de Pierre Pelot revient au western

4,5 / 5
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Pierre Pelot, éditions Gallimard/ La Noire

Loin en amont du ciel

383 pages

4,5 / 5
Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Dans le nouveau roman de Pierre Pelot, à la fin de la guerre de Sécession, une bande de pillards sanguinaires menés par un ex-capitaine sudiste et une sorcière en mal de sacrifices humains traversent l’Arkansas en passant par la ferme des McEwen et de leurs quatre filles. Les parents et la plus petite des sœurs périront, mais les trois survivantes, conduites par l’aînée Enéa, n’ont désormais plus qu’une idée en tête: la vengeance. Ainsi naît une bande de femmes hors-la-loi bientôt rejointes par des prostituées qui n’auront plus rien à envier aux hommes, et certainement pas la cruauté…

Tel quel, déjà, ce western francophone est à lire, tant il démêle comme peu les archétypes du genre, tout en mêlant le noir et le cru les plus profonds à une langue brillante et châtiée. Mais surtout, pour ceux qui savent, c’est le retour de l’immense Pierre Pelot -écrivain aux 200 romans dans presque tous les styles, de la SF au polar rural en passant par la littérature générale- au genre de ses débuts, ces westerns qu’il publiait dans la collection Marabout dans les années 60, dont sa série autour de Dylan Stark, un métis franco-indien dont l’ombre plane ici: Enéa, avant l’enfer et sa reconversion en cow-girl sanglante, attendait le retour de son fiancé, le fils des fermiers d’à côté, les Stark. “Je connais un homme, il a vécu l’enfer tu sais, et il en est sorti, mais peut-être qu’il y est retourné, maintenant.” Welcome back, Pierre.

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