Critique | Cinéma

Retour aux sources pour le réalisateur Zhang Yimou avec One Second

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© National
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Titre - One Second

Genre - Drame

Réalisateur-trice - Zhang Yimou

Casting - Zhang Yi, Liu Haocun, Fan Wei

Durée - 1h43

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Révélé il y a tout juste 35 ans par Le Sorgho rouge, Zhang Yimou devait ensuite connaître un parcours sinueux, réalisant divers chefs-d’œuvre ( Ju Dou, Vivre!…) avant de revisiter avec bonheur le film d’arts martiaux ( Hero, Le Secret des poignards volants…), puis d’apparaître comme le cinéaste officiel de la Chine, signant, à quatorze ans d’intervalle, la mise en scène des cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques d’été et d’hiver de Pékin. Venant dans sa filmographie après l’indigeste superproduction La Grande Muraille, One Second tient du retour aux sources.

L’action se situe pendant la Révolution culturelle, et s’ouvre sur la longue marche dans le désert d’un homme (Zhang Yi) s’étant échappé d’un camp de travail afin d’apercevoir les images de sa fille -une seconde!- dans une bande d’actualités montrée en avant-programme de Jeunesse héroïque, un film de propagande projeté de village en village. Pour découvrir que la précieuse bobine a été dérobée par Liu (Liu Haocun), une jeune orpheline aux motivations incertaines, un curieux pas de deux débutant alors entre eux, tandis qu’à quelques kilomètres de là, une foule fervente attend le début de la projection, sous les auspices de M. Film (Fan Wei)…

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Inscrit dans les décors à couper le souffle d’un désert de sable se déclinant en un infini de dunes jusqu’à une ligne d’horizon montagneuse, One Second vient rappeler, si besoin en était, l’esthète que reste Zhang Yimou. Hallucinant, le cadre donne aussi un surcroît d’ampleur à un film combinant habilement dimension critique et drame intime, en une histoire de filiation se doublant lumineusement d’un hommage aussi vibrant qu’inspiré au cinéma. Une pépite.

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