Critique | BD

Dum Dum: un album très architectural pour sonder l’âme de l’Allemagne

3 / 5

Lukasz Wojciechowski, Éditions Çà et Là

Dum Dum

271 pages

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© National
Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Le Polonais Lukasz Wojciechowski et son éditeur Çà et Là persistent et signent dans la BD post-moderne, minimaliste et surtout assistée par ordinateur. Après Ville nouvelle et Soleil mécanique, l’auteur et architecte continue dans Dum Dum de creuser l’âme de l’Allemagne, de ses ancêtres et de leurs voisins dans l’entre-deux-guerres mais, surtout, toujours sous AutoCAD, ce programme jusqu’ici réservé aux architectes et urbanistes. Un mélange de dessin on ne peut plus épuré et de psyché complexe, en l’occurrence celle de Stan, vétéran polonais et traumatisé de la Grande Guerre, confronté à la modernisation à marche forcée de Berlin et à la montée du nazisme. Un regard et des manières d’architecte qui enfoncent le clou du DAO (dessin assisté par ordinateur) dans le roman graphique, après le triomphe à Angoulême de Martin Panchaud et sa Couleur des choses, uniquement composée de cercles et de schémas.

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