
[Critique ciné] Carnivores, lisse et clinquant
THRILLER PSYCHOLOGIQUE | Derrière la caméra, Jérémie et Yannick Renier travaillent assez naïvement le motif du double.
Jérémie et Yannick Renier passent derrière la caméra pour mettre en scène la relation ambivalente unissant deux soeurs comédiennes que tout oppose: l’une, instinctive, a du succès et une vie de famille; l’autre, intello, rame sur tous les tableaux. Assez naïvement décidés à travailler le motif du double, les frères acteurs, bien sûr, connaissent le cinéma de François Ozon, qui lui-même connaît celui de Brian De Palma, mais n’en restent pas moins désespérément à la surface du miroir: lisse et clinquant, Carnivores accouche d’un thriller sans tension, alignant dans la facilité et l’ennui des rebondissements qu’on avait vu venir à des kilomètres. Avec, en filigrane, cette idée singulièrement cruche, limite insultante pour le spectateur, de figurer la très binaire inversion des rôles à l’oeuvre dans le film par une Leïla Bekhti avec ou sans lunettes. Ouch.
De Jérémie et Yannick Renier. Avec Leïla Bekhti, Zita Hanrot. 1h26. Sortie: 11/04. *(*)
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