Critique

[à la télé ce soir] Room 104 (saison 4)

© DR
Nicolas Bogaerts Journaliste

Le format très restrictif de la série des frères Duplass, imposé par son unité de lieu, une chambre de motel sans âge dans laquelle se trame en chaque épisode une histoire rocambolesque, ne plombe toujours pas sa quatrième saison.

Si elle est certes plus inégale que les précédentes, sa pire moitié reste tout à fait honorable et au-dessus du lot (à la notable exception du premier épisode, dans lequel Mark Duplass s’épuise en caricature de chanteur lo-fi). L’autre moitié, à elle seule, vaut le coup d’oeil, tant elle montre à quel point le cadre imposé par la série permet une variété d’histoires, de tonalités, qui favorise l’invention formelle et ventile de l’émotion brute. Un guerrier barbare sorti d’une série B des années 80, des jeunes filles aux portes de l’âge adulte, un hamster géant transactionnel, l’échappée belle d’âmes fracturées nous portent souvent aux frontières du rire et des larmes, tout au long de micro-histoires taillées dans le diamant, surprenantes, poétiques, et qui, étrangement, ne semblent jamais très éloignées les unes des autres.

Série créée par Mark et Jay Duplass. Avec Mark Duplass, Jillian Bell, Dave Bautista. ***(*)

Jeudi 4/02, 20h30, Be 1.

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