À la télé ce mardi soir: la grande pénurie de médicaments et du tourisme morbide

© 17 juin
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Une soirée documentaire en perspective en télé ce mardi soir. Sur France 5, les raisons des pénuries de médicaments. Sur Arte, ces étranges touristes qui s’invitent les champs de bataille actuels.

Médicaments, la grande pénurie ***

Mardi 30 janvier à 21 h 05 sur France 5.

Documentaire de Bruno Timsit.

Vous vous en êtes sans doute déjà rendu compte: un tas de médicaments parfois très courants disparaissent des officines. Le documentaire de Bruno Timsit commence chez un pharmacien à Nice où près d’une ordonnance sur deux ne peut être honorée. Alors, il appelle les médecins pour modifier les traitements en urgence. Il passe deux heures par jour à gérer ces problèmes d’approvisionnement. Si on dénombrait quelques dizaines de médicaments en pénurie il y a 20 ans, on est aujourd’hui à plus de 3 500 médocs en rupture de stock. Certains concernent des maladies graves ou invalidantes comme le diabète, les pathologies cardiaques, l’épilepsie, le cancer. “Est-ce que c’est grave de façon immédiate? Non, parce qu’on trouve des solutions. Mais sur le long terme, on casse cette habitude, cette routine, qu’ont les gens de se soigner.” Docteurs, pharmaciens, patients et économistes de la santé zooment sur un système industriel pharmaceutique fragile et les grands laboratoires où la rentabilité a été poussée à l’extrême.

Vacances en zone de guerre ***(*)

Mardi 30 janvier à 00 h 05 sur Arte.

Documentaire de Vita Drygas.

© Drygas Film Production

C’est génial non? On est sans doute dans le pire endroit de la planète. On était à ça de se faire descendre…” “Il y a des chances pour qu’on marche sur des cadavres aujourd’hui. C’est rock’n’roll…” Lunettes de soleil sur le nez et cigare à la main, ils passent leurs vacances en Irak, en Syrie, en Somalie ou encore au Liban. Andrew (entrepreneur prospère), Kolja (un homme d’affaires munichois) et Eleonora (une traductrice de Las Vegas) sont des touristes en gilet pare-balles. Des hommes et des femmes qui préfèrent le fracas des armes au clapotis des vagues. Si quelqu’un veut se rendre au plus près du conflit, au milieu des tirs et des explosions, aucun problème, commente Rick, tour opérateur des temps modernes. En un mois, je vous organise un séjour sur n’importe quel théâtre de guerre dans le monde. La demande varie en fonction de l’actualité. Les gens cherchent les destinations qui font la une des médias.” En mal de sensations fortes, ils sont prêts à cracher pour assouvir leur amour du risque et leur passion pour les lignes de front. Avec Rick, il faut débourser 40 000 dollars pour un week-end en zone de conflit. Entraînement de krav-maga à la clé. Chez d’autres, comptez 12 000 dollars. Hors coût des obsèques et rapatriement de la dépouille. Vita Drygas suit ces grands malades à qui les habitants locaux jettent des pierres et font des signes de décapitation. Ces imbéciles heureux qui rentrent de voyage avec un bout de rocket ou un os humain… Zoom sur une pratique glaçante, voyeuriste et cynique de plus en plus répandue.

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