The Beatles: Eight Days a Week

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 » Avoir pour groupe préféré les Beatles, c’est comme soutenir la meilleure équipe de foot. Ils gagnaient le championnat à chaque fois, résume Elvis Costello. On attendait le hit parade show en fin de semaine et on était sûrs d’entendre les Beatles parce qu’ils étaient toujours numéro 1.  » Il faut voir le stade d’Anfield chanter en choeur She Loves you… C’est l’une des nombreuses images fortes de ce docu sur les Fab Four. L’histoire d’ Eight Days a Week est plutôt folle. En juin 1966, John, Paul, George et Ringo en route vers le Japon sont redirigés vers l’Alaska pour éviter un cyclone tropical. Une équipe du National Geographic présente sur les lieux en profite pour les filmer. Quand le vice-président des archives de la société tombe en 2004 sur ces images, il comprend qu’aux quatre coins du monde se terrent des séquences inédites. Perdues dans les greniers des stations TV, les caves des postes de police et les tiroirs de milliers de fans qui ont tourné des films en Super 8. Le docu de Ron Howard repose sur un tas d’archives rares ou inédites et se focalise sur les Touring Years: les années 1962 à 1966, où les Liverpuldiens enchaînaient les concerts à un rythme infernal, emportés puis débordés par le tourbillon de la Beatlemania. Entre les passages télé, les vidéos et les photos d’antan, Ringo Starr et Paul McCartney se souviennent des chansons écrites sur des lits jumeaux de chambres d’hôtel et des bouts de papier. Whoopi Goldberg et Sigourney Weaver (images dans la foule du Hollywood Bowl à l’appui) partagent leur ressenti. Et le journaliste Larry Kane se souvient les avoir suivis dans l’hystérie collective sur les routes des États-Unis. Eight Days a Week palpe le génie, le cirque ambulant et la folie, évoque leur participation à la déségrégation du public, brosse l’émergence de la culture internationale ado et raconte des garçons intelligents tellement dans le vent qu’ils sont devenus prisonniers de leur gloire. La Beatlemania dans toute son étouffante démesure.

Documentaire de Ron Howard.

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