La parole d’Antoine

« La radio a par définition une fonction d’accompagnement. J’en avais déjà fait à d’autres moments et dans d’autres conditions que Popopop. La radio où l’on est en studio, au micro à parler avec des gens dans une espèce d’intimité qu’on arrive assez vite à établir parce qu’il n’y a pas d’image, ça me parle. Et encore, je me bats pour qu’il n’y ait pas d’image à la radio. Popopop est filmé et diffusé en direct sur le site mais je trouve que c’est tellement antinomique de l’idée de la radio. En radio, vous ne devriez pas avoir à vous soucier de ce qui se passe dans votre visage, dans votre attitude. Ce que ce média a de fantastique, c’est cette relation d’intimité qu’elle induit immédiatement. Comme auditeur, je préfère des émissions où il y a une vraie conversation, plus que des émissions où c’est le bordel.

J’ai un peu fait le tour de la disruption. J’ai envie d’intimité. C’est un peu pour ça qu’on a un peu bougé le format de Popopop cette année. On commence par quelques minutes en tête-à-tête. Déjà pour mettre à l’aise l’invité. Oui, j’attends ça de la radio, qu’elle m’accompagne. D’ailleurs la radio m’accompagne. J’écoute la matinale d’Inter -je ne dis pas ça par esprit corporate, c’est juste qu’elle me convient- et ça rythme toutes les séquences matinales: le lever, la douche, le brossage de dent, le petit-déjeuner pour l’héritier. Le véritable accompagnement, c’est quand vous n’êtes pas obligé d’écouter ça figé. En télé, les access prime time se consommaient aussi morceau par morceau. »

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