Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

LES 20 ET 21 SEPTEMBRE, L’ANCIENNE BELGIQUE INVESTIT AVEC WIRE, MUM ET BRNS LE BÂTIMENT CONSTRUIT POUR L’EXPO 58.

En 1958, Harry Belafonte, Benny Goodman, Duke Ellington, Count Basie et Sarah Vaughan entre autres en foulèrent les planches. Construit sur les restes du pavillon américain, érigé non loin de l’Atomium pour l’Exposition universelle et dessiné par l’architecte Edward Durell Stone à qui l’on doit notamment les prestigieux Radio City Music Hall et Museum of Modern Art (MoMA) new-yorkais, le Théâtre américain accueillera les 20 et 21 septembre prochains BRNS, Le Colisée, Wolf Eyes, Mum et Wire… Renouant avec sa vocation originelle: l’organisation de spectacles.

Dans la foulée de l’Expo 58, et ce pendant 53 ans, la VRT s’est servie de l’Amerikaans Theater, propriété du Ministère des Finances, comme studios. Quand elle a marqué sa volonté de quitter les lieux, les responsables de l’Ancienne Belgique ont bondi sur l’occasion. « L’idée n’est pas d’en faire une deuxième AB et d’y ouvrir une troisième salle mais d’y créer un nouveau lieu culturel, explique son directeur Dirk De Clippeleir. Il nous manque à Bruxelles une jauge de taille moyenne où toutes les formes d’arts, danse, musique, théâtre, spoken word, peuvent s’exprimer… Après travaux, le Théâtre américain (12 000 mètres carrés au total) pourrait afficher une capacité de 1200 places assises (contre 700 pour l’AB). L’idée est de collaborer avec les grandes maisons culturelles bruxelloises. Nous sommes en discussion avec le KVS, Bozar, Flagey, le Kaaitheater… »

Dirk De Clippeleir imagine aussi des salles de répétition, des petits studios et un lieu d’information pour jeunes artistes. Un grand pôle culturel en somme. Le business plan est finalisé. « Nous avons déjà des idées précises qui pourraient très bien s’intégrer dans le projet de rénovation du plateau du Heysel. Au mieux, nous pourrions commencer d’ici quatre ans. Les politiciens soutiennent. Reste l’aspect financier. » Un point forcément délicat. Car si les murs sont robustes, d’importants travaux s’imposent notamment en termes d’isolation et d’énergie.

Les concerts des 20 et 21, avec un public debout, serviront en quelque sorte de mise à l’essai. Wire a par exemple accepté de faire un aller-retour en plein milieu de sa tournée anglaise tellement les lieux branchent le groupe. « Il pourrait s’y produire d’autres événements dans un futur plus ou moins proche« , termine De Clippeleir. L’occasion de tester l’American Theater way of life…

BRNS, MEAN ET LE COLISÉE LE 20/09.

WIRE, MUM, WOLF EYES ET ANNA VON HAUSSWOLFF LE 21/09.

JULIEN BROQUET

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