Le Congo en photos, là où ça fait mal

© Cédric Gerbehaye

Le Botanique lance ce 10 juin deux expositions photo autour de l’Afrique. Deux portraits radicalement opposés du continent, mais terriblement personnels et impliqués. Focus sur « Congo in Limbo », de Cédric Gerbehaye.

Cédric Gerbehaye, Congo In Limbo, du 10 juin au 8 août 2010, Museum (Botanique, Bruxelles)
www.congoinlimbo.com

L’Afrique de Cédric Gerbehaye, c’est celle d’un Congo marqué par la douleur. « Congo in Limbo » présente des clichés très engagés, montre une réalité dure et pourtant sous médiatisée. « J’estime que c’est la seule manière d’effectuer le travail de journaliste, explique-t-il. Ce travail est subjectif et se veut l’être, et il n’y a que comme ça qu’on peut bien faire son travail. En tout cas, c’est comme ça qu’on peut se positionner. » Un travail de longue haleine, mené sur une période de presque trois ans, et ce en toute indépendance.

C’est la précarité de la situation au Congo qui a poussé Cédric à y travailler. « J’ai commencé à m’intéresser à la fragilité du processus de paix, et cette fragilité était assez évidente, raconte le photographe. En 2007, j’ai travaillé sur la démobilisation des milices, sur la réintégration et la démobilisation des enfants soldats, la réintégration des miliciens au sein de l’armée. »

Ce qui frappe dans les photos de Cédric Gerbehaye, c’est sa très grande implication sur le terrain. À l’aide de son objectif grand angulaire, le photographe se situe au coeur de l’action: « si je suis trop loin, j’estime qu’il n’y a aucun intérêt à la photo. On peut voir que je suis dedans, il faut une présence physique du photographe. » Les regards captés, les situations dépeintes transpirent d’émotion et de vérité. Les nombreux prix de photographie que Cédric a reçus ne diront pas le contraire.

Kevin Dochain (stg)

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