Dans Certaines femmes, sorti en salles en 2016, Kelly Reichardt auscultait les territoires intimes féminins dans l’Amérique contemporaine.
Si Showing Up, jamais sorti en Belgique, fut une petite déception à Cannes il y a deux ans, la filmographie de Kelly Reichardt est surtout riche en véritables pépites minimalistes. Parmi elles, Certaines femmes est incontestablement un bouleversant sommet d’épure. Adapté de trois nouvelles de Maile Meloy, autrice originaire du Montana, le film investit les territoires intimes d’une poignée de femmes indépendantes et solitaires: avocate à la vie en pagaille, mère de famille bossy dont le couple prend l’eau, rancher taciturne en quête d’étincelle amoureuse…
Unies par un lien diffus, elles se débrouillent comme elles peuvent au cœur d’une Amérique aux rouages déshumanisants. Film âpre, à l’os, Certaines femmes pose un regard patient, et d’une infinie tendresse, sur ces personnages fissurés. Aux côtés de Laura Dern, Michelle Williams et Kristen Stewart, Lily Gladstone (nommée cette année aux Oscars pour le Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese) y est une fulgurante révélation.
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