À la télé ce soir : Angelyne

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Avant les influenceurs, avant le personal branding, avant la téléréalité, il y a eu Angelyne. Proto-bimbo de fuchsia et de nacre, croisement entre Barbie, Marilyn Monroe et Jayne Mansfield, elle s’affichait en tenue légère, au mitan des années 80, sur d’immenses panneaux publicitaires surplombant les boulevards de Los Angeles. Quand elle ne cruisait pas elle-même à bord de sa Corvette rose bonbon ou tentait une éphémère carrière de rock star punk bubble gum. Phénomène folklorique puis médiatique, elle a défrayé la chronique. Directement inspirés d’un article du Hollywood Reporter qui, en 2017, avait dévoilé la réelle identité de la starlette et remonté le fil de son parcours tapageur, les cinq épisodes d’Angelyne (écrits par Nancy Oliver, scénariste de Six Feet Under) oscillent entre faux documentaire et comédie de mœurs grinçante et glycémique, moquant l’Amérique libidineuse. Emmy Rossum (Shameless) est follement pimpée dans le rôle-titre mais parvient à donner à son personnage une carnation complexe, touchante, tout en claquant des punchlines à la volée. Martin Freeman, dans celui de son imprésario, cabotine allègrement. Tout le monde en fait des caisses, quitte à risquer de noyer le propos. Inutile donc d’y chercher trop de gravité: Angelyne est un plaisir coupable qui fond aussi vite qu’un sorbet fraise au soleil de Californie.

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Minisérie créée par Nancy Oliver. Avec Emmy Rossum, Martin Freeman, Hamish Linklater. À voir ce vendredi à 20h30 sur Be Séries

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