Critique | Gaming

« Super Mario Bros Wonder » déploie un flower power étincelant

4,5 / 5
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4,5 / 5

Titre - Super Mario Bros. Wonder

Genre - Platformer

Édité par - Nintendo

Développé par - Nintendo

Âge - 3+

Disponible sur - Disponible sur Nintendo Switch

Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Super Mario Bros. Wonder prouve que l’imaginaire de Nintendo reste intact depuis 38 ans. Une leçon magistrale et fleurie de level design.

Il y a deux ans, Nintendo ouvrait les grilles de son Super Nintendo World à Osaka, suivi d’un deuxième parc à thème similaire à Los Angeles cette année. Cette démarche prouve que Big N se hisse sans peine comme le roi du merveilleux. Super Mario Bros Wonder enfonce désormais un peu plus le clou sur nos écrans. Alignant dix surprises à la minute, ce jeu de plateforme vu de profil se présente en effet comme un trip pulpeux et coloré. De quoi sérieusement dépoussiérer une formule pourtant vieille de près de 40 ans.

Bowser et ses fistons sèment une nouvelle foi la pagaille dans ce volet planté au Royaume des Fleurs. Une fois de plus, le récit ne vole pas bien haut. Mais les habitués de la saga ne s’en soucient guère. Car comme ses prédécesseurs, Super Mario Bros Wonder s’offre avant tout comme une leçon magistrale de game design. Beau et détaillé comme un film d’animation haut de gamme, le jeu-événement cultive d’abord l’art délicat (et rare) de l’étonnement grâce à un level design renversant.

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Trouver des “fleurs prodiges” plus ou moins bien planquées dans chaque niveau téléporte ainsi le joueur dans un fac-similé de cet univers visuellement sous LSD. Des dizaines de plantes carnivores s’y lancent dans une comédie musicale. Plus loin, des chutes de neige massives transforment des flocons en blocs à escalader. Les scènes délirantes s’empilent. Mieux, ces niveaux parallèles évoquant ceux de Super Mario Bros. 2 se complètent aussi de phases où l’on explore le sourire aux lèvres certains arrière-plans du jeu. Complétant avec talent ce tableau fou, plusieurs adversaires modèlent même le level design en place. Des volatiles plantent dans des murs des piques qui se transforment en plateformes temporaires. D’autres ennemis assènent des coups de pied sur des successions de blocs géants traversant l’écran de part en part. Saute qui peut!

Toujours à l’aise lorsqu’il s’agit de remettre en cause des fondamentaux qu’il a lui-même inventés, Nintendo se permet tout à tout moment. Ses célèbres tuyaux verts dansent et tombent sans crier gare tandis que de l’eau au plafond altère les sauts de Mario et les chutes de pièces. Des rhinocéros et des soles géantes (que l’on peut taquiner) détruisent des pans entiers de décor. Le tout, pour révéler encore des zones secrètes. Déballant aussi des passages en contre-plongée, Super Mario Bros Wonder brille comme une boîte à surprises permanente.

Adepte de réactions en chaîne inattendues, le jeu met bien entendu l’emphase sur les acrobaties du plombier moustachu. Ce dernier excelle dans l’art de pousser le gamer à des sauts de trompe-la-mort pour récupérer des bonus. D’une nouvelle transformation en éléphant (apportant une grille de lecture inédite à différents niveaux jeu) à des pouvoirs temporaires comme l’usage d’un grappin, il est difficile de ne pas craquer. Dernier représentant des jeux de plateforme aux côtés de Sonic, Mario ne profite pas de ce monopole pour s’imposer. Le signe d’un grand jeu.

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