Qui sont les grands finalistes du Concours Circuit? Dorothy Gale (2/5)

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

C’est ce vendredi 8 décembre qu’aura lieu la grande finale du Concours Circuit 2023. Le jury devra trancher entre cinq propositions très différentes. On vous les présente, une à une. Aujourd’hui, Dorothy Gale

Au départ, ils étaient pas loin de 500. Quatre-cent soixante, pour être précis, à avoir déposé leur candidature au tremplin musical le plus important du sud du pays. Après écoute et trois soirées de présélection, ils ne sont plus que cinq groupes encore en lice pour la grande finale du Concours Circuit 2023. Celle-ci aura lieu au Botanique, ce vendredi. Au programme, la dark-pop de Dorothy Gale, l’électro acoustique de Floèmee, le trap metal de Flxwride, le hip hop abstrait de Fokkop. Era et le metalcore de Ocean Encounters. On vous les présente à tour de rôle.

Aujourd’hui, Dorothy Gale, le projet  de Judy Croquefer

Qui êtes-vous ? D’oµ venez-vous ?

Judy : Moi, c’est Judy et je suis un peu la « porteuse » de projet. Aloïs (NdR : Plays, aka Alwis) et Jordan (NdR : Le galeze) sont les musiciens-producteurs-aidant +++, avec qui je travaille la plupart du temps. Je viens de la frontière franco-belge, donc je suis mi-Flamande, mi-Française. J’ai fait la photo à Saint-Luc à Tournai, et puis des études de théâtre à Paris, au Cours Florent. Cela fait maintenant cinq ans que je suis à Bruxelles. A la base pour le théâtre, un peu le cinéma. Mais là, depuis deux ans, je me concentre sur la musique. Bruxelles est une ville très riche pour ça.

Pourquoi la musique a-t-elle pris le pas ?

En fait, ça a toujours été là. Quand j’étais petite, j’ai même participé plusieurs fois à Disney Channel Talent. Mais en grandissant, cela me faisait un peu peur d’explorer la voix. Alors je suis d’abord passée par l’étape où j’interprétais des rôles. Et un jour, j’ai réussi à interpréter un personnage qui chante et qui s’appelle… Dorothy Gale.

L’héroïne du Magicien d’Oz…

Oui, tout à fait. Je m’appelle Judy, comme Judy Garland qui joue précisément Dorothy Gale. C’est un film qui a bercé mon enfance. Ma mère était fan. Je ne sais pas si j’aimais ou si elle m’obligeait à le regarder, mais en tout cas ça m’a marquée (rires).

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Vous vous rencontrez comment ?

Judy : On a tous différents projets musicaux. J’ai eu mon premier rendez-vous avec Jordan il y a un an. Je travaillais sur des maquettes depuis septembre 2022 et on a réellement commencé le travail en mars dernier

Aloïs : Deux mois plus tard, en mai, on faisait notre premier concert. Ce qui est vraiment chouette, parce qu’on a dû tout de suite se poser la question de la scène. Je bosse beaucoup dans la musique électronique. Autant c’est super sur ordinateur, autant, en live, je n’ai pas forcément envie de voir un gars en train de tourner des boutons. Avec Dorothy Gale, c’est différent. Ce n’est pas juste la chanteuse devant, avec un ou deux producteurs derrière une table de DJ. L’idée c’est qu’on s’amuse, qu’on ait des gestes suffisamment forts, qu’il se passe quelque chose.   

Jordan : C’est un peu le « luxe » de ce projet : il a tout de suite été très concret. Très vite, on a pu tester, confronter nos musiques au public. C’est génial parce que ça le fait évoluer super rapidement.

C’était votre motivation pour vous inscrire au Concours Circuit ?

Judy : C’est vrai qu’en se fixant des rendez-vous comme cela, tu crées de l’urgence. On passe beaucoup de temps ensemble. Je pense qu’on aurait pu avoir autant de répètes en six mois qu’on en a eu sur deux. Il y a d’abord eu cette possibilité de faire la première partie de Zéphir, qui est un ami à nous. Jordan a participé à son projet, et moi j’avais tourné dans l’un de ses clips. En fait, c’est un peu lui qui a fait la connexion. Il nous a proposé de jouer avant lui.

Dans la foulée, on a reçu d’autres propositions, durant l’été. Puis j’ai uploadé nos démos sur le site de Court-Circuit. Et visiblement cela a plu (sourire). Depuis, on continue d’avancer, de rechanger les paroles, de s’adapter, etc.  

Quelles sont vos références communes ?  

Judy : Disons qu’à la base, je viens d’un monde un peu plus « expérimental ». Les concerts que je vais voir, c’est plutôt des groupes punks, dans des caves. Et à la fois, chez moi, dans ma chambre, j’écoute énormément de pop « moderne ». Mais c’est difficile de donner des genres… Cela change tout le temps.

Aloïs : Je me rappelle que quand Judith a amené ses premières maquettes, cela me faisait penser un peu à Fever Ray, le projet solo de Karin Dreijer, de The Knife. Pour moi, c’était un peu une référence de base, sur laquelle Jordan et moi on a amené notre univers plus « codifié » sur certains genres, comme du UK garage, de la techno, etc.

Jordan : Judy est aussi arrivée avec une playlist. En jetant un œil, on s’est vite rendu compte qu’on aimait les mêmes genres, les mêmes musiques. Mais à nouveau, la playlist était très éclectique, cela partait dans tous les sens.

J’allais vous demander « si Dorothy Gale était un film », mais…

Judy : Ben, oui, le Magicien d’Oz forcément. Mais j’avoue que ça pourrait être aussi House du réalisateur japonais Nobuhiko Obayashi. Ou alors un Jim Jarmusch, que j’aime beaucoup. Ou alors une pièce de Joël Pommerat. Je pense à tous ses contes qu’il a revisités, comme Cendrillon, Le Petit Chaperon Rouge, Pinocchio, etc

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