Plus de 20 ans entre deux albums: pourquoi certains groupes prennent leur temps
Voici une liste de 20 groupes qui ont sorti un nouvel album 20 ans au moins après le précédent, pour différentes raisons. Pour certains comme les Stooges, il a simplement fallu du temps pour que s’effacent les vieilles rancunes. Pour d’autres comme les Slits, il fallait que les astres soient parfaitement alignés. Parfois aussi, les membres du groupe essayent une carrière solo qui les laisse financièrement exsangues et finit par les pousser à se réunir.
Ce qui est amusant, c’est de voir quand ces groupes ont fait leur comeback. Seuls deux des groupes de cette liste ont produit leur nouvel album dans les années ’90. Une majorité dans les années 2000, et les autres au cours de la décennie actuelle. Des méthodes d’enregistrement plus économiques, l’apparition de la distribution digitale et l’attrait financier d’une tournée de festivals… sont autant de facteurs qui les ont poussés à enterrer la hache de guerre; au moins le temps nécessaire pour monter une tournée, sortir un LP et renflouer la caisse.
Sophie Deprez (stagiaire)
Parfois, une oeuvre, même bonne, ne trouve jamais son audience. Lorsque l’album Odessey And Oracle sort, il trouve peu d’acheteurs aux Etats-Unis. Vient pourtant le succès fulgurant de leur chanson Time Of The Season. Trop tard, puisqu’entre temps, les Zombies se sont déjà séparés. Chacun plonge alors dans l’arène du rock des années ’70: l’organiste Rod Argent forme un nouveau groupe qu’il appelle « Argent ». Blunstone chante pour le Alan Parsons Project et Hugh Grundy part travailler à la Royal Air Force. Le groupe des Zombies se reforme avec Blunstone, Grundy et le bassiste Chris White mais sans Rod Argent et sort l’album New World en 1991. Argent redevient Zombie à plein temps. Avec Blunstone, ils se retrouvent en 2001 puis sortent deux autres albums. Les Zombies se réunissent en 2008 pour ce que les gens attendaient vraiment: une série de concerts à l’occasion des 40 ans de la sortie de Odessey and Oracle.
Jusqu’à leur réunification disgracieuse, la discographie des Eagles était parfaitement inscrite dans la vague ’70. Après 1979 et The Long Run (une déception en comparaison du poids lourd qu’était Hotel California), les Eagles ont passé les années ’80 à sortir quelques titres individuels, se gardant les uns les autres à distance jusqu’à ce que la star de country Travis Tritt les invite tous à participer à l’enregistrement de sa propre version de Take It Easy pour son album en hommage au groupe désormais séparé. Après cette chanson, chacun enterre la hache de guerre. S’ensuit une tournée de plus de deux ans; une des plus lucratives de tous les temps. Après des années de tournées et concerts épars, le groupe sort le double LP Long Road Out Of Eden, certifié 7 fois platine et dont deux morceaux remportent un Grammy.
Pour ce groupe de rock alternatif comptant parmi les plus importants des années ’80, tout s’est passé très vite: les succès mais aussi les désaccords. Le chanteur et guitariste Frank Black devient vite despotique. Entre lui et la chanteuse Kim Deal, la tension est à son comble. Ils ne s’adressent même plus la parole. Leur quatrième et dernier album avant leur séparation, Trompe Le Monde, n’est pas accueilli par la critique aussi chaleureusement que les précédents: le groupe est devenu spécialiste de son propre rock mais incapable de voir que les temps ont changé. Pendant onze ans, chacun tente une carrière solo. Puis un jour, Frank Black se dit « pourquoi pas? ». Le groupe se reforme et quelques années et tournées plus tard, subit une nouvelle crise. Frank Black veut produire un nouvel album pour ne pas rejouer inlassablement ses vieilles chansons alors que Kim Deal préfère ne pas compromettre l’héritage du groupe. Frank Black réussit à convaincre le guitariste et le batteur. La bassiste réticente est remplacée. En 2014, les Pixies sortent l’album Indie Cindy, dont la qualité rock est incontestable même si la marque des Pixies s’est un peu estompée.
Ce groupe de shoegaze irlandais a influencé de nombreux jeunes groupes de rock alternatif. C’est la sortie du fameux Loveless qui a vraiment porté My Bloody Valentine au-devant de la scène. Pourtant, le succès commercial n’a jamais suivi. Après la tournée de l’album, le groupe fait quelques apparitions avant de disparaitre des radars, sans jamais officiellement annoncer sa séparation. Certains avancent que ce sont les problèmes auditifs de son guitariste, chanteur et compositeur Kevin Shields qui compromettaient l’avenir du groupe; d’autre que les problèmes techniques de leur studio ont provoqué la presque faillite de My Bloody Valentine. Une autre rumeur veut que Shields ait souffert du syndrome de la page blanche. Après une série d’apparitions dans différents festivals et une courte tournée aux Etats-Unis, My Bloody Valentine sort un nouvel album, m b v. Dans la continuité et la familiarité du groupe, l’album est encensé par les fans et les critiques.
Au milieu des années 1960, Pink Floyd devient l’un des groupes les plus populaires de la scène psychédélique. Roger Waters en est l’autoritaire auteur, compositeur, chanteur et bassiste. Des tensions apparaissent au fil du temps. Waters exclut le claviériste Richard Wright puis quitte lui-même le groupe après un nouvel album. Le guitariste David Gilmour et le batteur Nick Mason, les membres restants, décident d’enregistrer un nouvel album sans Roger Waters, en réintégrant Richard Wright. Avec leur album The Division Bell, le groupe est plus soudé et recommence à se produire en concert, puis met ses activités en veille sauf dans les années 2000, où les membres se réunissent occasionnellement. En 2014 sort le dernier album du Pink Floyd de Gilmour, Mason et Wright. Mais cette fois-ci, The Endless River est un adieu pour le claviériste Richard Wright, mort en 2008. L’album est un condensé de musiques non utilisées lors des d’enregistrements de The Division Bell. Plus du tout psychédélique, il peine à nous convaincre que sa sortie n’est pas une simple action marketing.
L’absence entre deux albums la plus célèbre de la pop actuelle est probablement celle de Cat Stevens. Fournisseur de folk-pop légère jusqu’à ce qu’il manque de se noyer, la proximité avec la mort le pousse à se convertir à l’Islam en 1977. Mais avant de faire ses adieux à la vie de pop-star qu’il avait vécue, il devait s’acquitter d’une dernière dette envers sa maison de disque. Rebaptisé entre-temps Yusuf Islam, le chanteur enregistre puis sort rapidement un album discret, Back To Earth. Yusuf s’investi dans les oeuvres caritatives, en évitant à tout prix l’industrie corrompue du disque. Mais le 11 septembre 2001, le chanteur est ébranlé par les attaques sur le World Trade Center. Il chante pour le Concert For New York City, et les années suivantes, recommence à chanter davantage de chansons de Cat Stevens, réunies dans An Other Cup. L’album est signé Yusuf et Cat Stevens et inaugure sa première sortie pop depuis 28 ans.
Avec Raw Power, la série de trois albums des Stooges commençait à prendre forme. Mais quelque chose ne collait pas avec cet album. D’abord la photo glamour de Iggy Pop en couverture. Et puis la signature: « Iggy & The Stooges ». Ce troisième album est un échec commercial et le groupe est rapidement planté par son label. Chacun vaque à ses occupations, puis nous voici dans les années 2000: J. Mascis présente son album en tournée, jouant parfois des chansons des Stooges. Ron et Scott Asheton l’accompagnent sur quelques dates. Piqué au vif, Iggy les invite à venir le rejoindre sur 5 titres de son album de 2003, Skull Ring; tous les trois (avec Mike Watt, des Minutemen) font ensuite une tournée mondiale en tant que Stooges, avec une pause en 2007 pour sortir le mal accueilli The Weirdness.
Devo est le seul groupe à avoir presque voulu sa propre fin. Chaque petit compromis marketing, chaque reprise par Disney de certaines de leurs meilleures chansons… Tout cela pouvait passer pour délibérément ironique. Mais en 1990, le punk de leurs beaux jours avait donné lieu à une caricature d’eux-mêmes. Devo s’est hissé au sommet des musiques dansantes, puis s’est figé. Les frères Mothersbaugh et Casale sont partis chacun de leur côté après une tournée annulée par manque de spectateurs et finissent par trouver leur voie dans l’industrie du disque. Dans la deuxième moitié des années 2000, Gerald Casale essaye de redonner sa chance à Devo avec le projet Jihad Jerry & the Evildoers, qui bat tous les records de mauvais goût. Étonnamment, Devo réussit à sortir un album musicalement écoutable: Something For Everybody en 2010.
Pour la première fois avec It’s Hard, le magazine Rolling Stone attribuait 5 étoiles à un groupe de rock ayant fait son temps. L’album a pourtant été la dernière conséquence des volontés incompatibles des Who: John Entwistle, Roger Daltrey, et Kenney Jones voulaient faire du rock, et Pete Townshend de grandes déclarations. Quand il demande au groupe de quoi le prochain album des Who devrait parler, la réponse est malheureusement « le monde dans lequel nous vivons. » Daltrey déteste ce nouvel album et les tensions entre le chanteur et le guitariste sont telles que les concerts de promotion de It’s Hard sont officiellement présentés comme une tournée d’adieu. Townshend annonce finalement son départ des Who en décembre 1983. Les autres étaient désormais libres de faire des tournées sous n’importe quel prétexte. Mais avant leur tournée nord-américaine en 2002, Entwistle meurt d’une crise cardiaque. Townshend et Daltrey (sans Jones) se retrouvent et sortent même un nouvel album. Endless Wire était la continuité du projet avorté Lifehouse, l’opéra-rock de science-fiction des Who, que Pete avait en tête depuis le début des années ’70. L’album a été accueilli assez chaleureusement, mais les deux Who savaient ce que les fans voulaient: des tournées mondiales avec les vieux tubes. Pour ses 50 ans, le groupe a entrepris une tournée décrite par Daltrey comme un « long au revoir ».
Les Undertones étaient des artisans de la pop nord irlandaise. Après l’arrivée du punk, ils maintiennent leur succès en s’orientant vers une formule pop-punk, puis, avec The Sin Of Pride, vers la soul américaine. Leur album s’en sort bien mais pas ses singles. Les pressions externes et internes ont finalement raison du chanteur Feargal Sharkey, qui commence une carrière solo. Après la rupture, les frères John et Damian O’Neill continuent en créant That Petrol Emotion, et le batteur Billy Doherty fonde un studio d’enregistrement. Un beau jour, alors que Sharkey refuse une nouvelle fois de reconstituer les Undertones, McLoone, lui, accepte. Les nouveaux Undertones donnent une série de concerts avant une tournée mondiale. Get What You Need était un retour nostalgique sur leurs jours punks. Il leur a fallu quatre ans ensuite avant la sortie d’un nouvel album, mais le groupe est bel et bien reparti.
À leur naissance, les Slits n’étaient que deux: l’Espagnole Palmolive et l’Allemande Ari Up. Puis avec la guitariste Viv Albertine et la bassiste Tessa Pollitt, elles forment un groupe punk doté de connaissances musicales rudimentaires. Sur Return Of The Giant Slits en 1981, les chansons sont plus confiantes et le groupe aussi. Mais avec leur obsession d’intégrer des musiques ethniques, les Slits n’ont plus droit à l’appellation « punk rock » et les recettes de l’album ne suivent pas. Le groupe se sépare. Up et Albertine contribuent brièvement au New Age Steppers, puis Ari s’installe à Kingston, où elle poursuit une carrière solo. Pollitt la retrouve après un de ses shows et lui propose une réunification. Viv Albertine décline l’invitation. Le batteur des Sex Pistols, Paul Cook, leur prête main-forte sur Revenge Of The Killer Slits, l’EP qui marque leur retour. S’en suit l’album Trapped Animal, une mise à jour réussie du son riche caractéristique du groupe. Up meurt en 2010, mettant définitivement un terme la résurrection des Slits.
Big Star est l’exemple type du groupe maudit: un génie non reconnu de son vivant, mais apprécié par l’élite de son temps. Le groupe n’a même pas tenu jusqu’à son magnifique « dernier » album avant leur séparation, Third/Sister Lovers. La réputation de l’album, tout comme celle de la discographie entière de Big Star, s’est épanouie bien après la séparation du groupe. Alex Chilton passe les années ’80 et le début des années ’90 en carrière solo chétive. En 1993, lui et le batteur Jody Stephens tentent une réunification de Big Star; les rôles de Chris Bell (décédé) et d’Andy Hummel (désintéressé) sont interprétés par Jon Auer et Ken Stringfellow des Posies, le grand espoir pop de la décennie. Une série de tournées suivent et enfin, en 2005, Big Star sort In Space.
Nile Rodgers n’a jamais accepté le rejet. Alors lorsqu’ils sont déboutés par Studio 54, lui et Bernard Edwards en profitent pour écrire et produire un nombre considérable de classiques de clubs. Pour Sheila and Black Devotion, pour Sister Sledge, pour Diana Ross, pour Madonna, pour David Bowie… Leur musique était faite pour danser. Petit à petit, chanter des tubes de Chic à des soirées pousse les deux hommes à vouloir ressusciter le groupe. Le batteur de départ Tony Thompson refuse d’y participer. Chic-Ism est l’album tentative de retour à l’ADN du groupe, mêlant R&B et hip-house. C’est aussi un échec commercial mais permet au moins à Edwards et Rodgers de faire des tournées mondiales. En 1996, Edwards meurt puis Thompson, sept ans plus tard. Ce qui n’a pas empêché Rodgers de continuer ses tournées en tant que « Chic ft. Nile Rodgers ». En mars, il a sorti I’ll Be There, la chanson phare de l’album Chic à venir intitulé It’s About Time.
D’abord leader hardcore du marché, Black Flag a évolué vers des horizons plus troubles. Après leur violente interprétation de Damaged sur scène, le label du groupe leur demande de faire profil bas. Une fois la fumée dissipée, Black Flag a trois albums prêts à être servis au public. In My Head était un alliage étincelant de punk et de heavy metal. Mais alors que la musique s’harmonise, le groupe dissone: le fondateur du groupe Greg Ginn se sépare du batteur Bill Stephenson et de la bassiste Kira Roessler. Quand leur tournée s’achève en 1986, Ginn et Henry Rollins ne peuvent plus se supporter. Les autres membres du groupe sautent sur l’occasion pour rejoindre le tout nouveau Rollins Band. De son côté, Ginn dirige différents labels et en 2003, réunit Black Flag pour des concerts de charité. Dix ans plus tard, les fans ont deux versions du groupe: la version de Ginn avec Ron Reyes au chant et la deuxième appelée FLAG, qui met en avant le chanteur originel Keith Morris et leur troisième bassiste Chuck Dukowski. Le Black Flag de Ginn sort What The…, un exercice hardcore passablement exploitable qui peut se targuer de ses 22 titres et peut-être de la pire pochette d’album de l’année.
Dick Dale n’est pas seulement le plus grand artiste de la surf music, il a créé le genre. Il a même travaillé avec la société Fender pour créer et designer des amplis et baffles capables de supporter et augmenter la puissance des sons qu’il avait dans la tête. En 1966, Dale est atteint d’un cancer, ce qui le force à quitter la musique. Il finit par vaincre la maladie, et passe les deux décennies suivantes à étudier les arts martiaux, apprendre à voler et s’occuper d’espèces en voie de disparition. Et bien sûr, à faire des concerts de temps en temps. C’est en 1994 que son comeback atteint des sommets, quand Misirlou, son étonnante reprise d’un morceau folk grecque des années ’20, est utilisée par Quentin Tarantino dans Pulp Fiction. Sa carrière live décolle mais en 2008, son cancer refait surface. Il reste pourtant un homme à l’énergie infatigable, et compte bien jouer jusqu’à sa mort.
Howard Devoto, ancien des Buzzcocks, quitte son groupe pour un horizon post-punk avant même que le punk ait achevé sa première vie. Il crée Magazine avec le guitariste John McGeoch en 1977, sortant quatre albums. L’insatisfaction humaniste pop de Devoto fait un tabac avec quelques chansons au top 40. Magazine produit des hits mais le succès commercial a raison du groupe. Devoto quitte Magazine et crée un titre solo et un nouveau groupe: Luxuria. Aucun de ces projets ne décolle vraiment et Devoto ferme sa parenthèse musicale. En 2007, le claviériste de Magazine Dave Formula commence à enregistrer ses débuts solo avec l’aide de l’équipe de base. Devoto propose de remettre Magazine sur pied. Stan White s’occupe de la basse à la place de Barry Adamson, qui avait d’autres chats à fouetter, et Fisher-Jones remplace John McGeoch, mort en 2004. L’album qui en résulte, No Thyself, est ironique, en immersion avec l’héritage punk du groupe.
Avec Too Much Too Soon, les Dolls ajoutent un soupçon de Hollywood, d’héroïne, et de rock’n’roll à leur musique déjà trash. Rapidement à court de chansons, le buzz autour des New York Dolls ne réussit pas à les sauver et Mercury Records laisse tomber le groupe. Leur manager essaye de relancer la carrière des Dolls au moyen d’idées davantage comiques qu’astucieuses: tenues de cuir rouge et iconographie communiste n’empêchent pas le batteur Jerry Nolan et le guitariste Johnny Thunders de quitter le groupe au milieu de leur tournée. Le guitariste Syl Sylvain sort deux albums mais sans éclat. Johansen devient Buster Poindexter et le bassiste Arthur Kane saute d’une fenêtre dans les années ’80, après avoir vu Johansen dans le film Scrooged. Remis sur pied, il devient Mormon. Au Festival Meltdown de Londres les membres survivants reforment le groupe. Johansen, Kane, et Sylvain donnent quelques concerts et sortent One Day It Will Please Us To Remember Even This, un album plaisant surtout grâce à ses invités.
Difficile d’imaginer un groupe se remettre du passage de trois des meilleurs guitaristes du siècle: Eric Clapton, Jeff Beck, ou Jimmy Page ont non seulement fait partie des Yardbirds pendant la courte existence du groupe, mais le groupe leur a même presque survécu. Sauf quand Page a commencé à vouloir faire du protometal et que Keith Relf et Jim McCarty ont voulu explorer une voie plus folk. Le groupe annonce sa dissolution, mais Page garde le nom du groupe. Les autres engagent un nouveau chanteur, qui leur renseigne à son tour un batteur. Le nouveau quartet s’appelle les New Yardbirds qui deviendra Led Zeppelin. En 1992, les Yardbirds ont droit à leur Rock And Roll Hall Of Fame. Une version reconstituée du groupe joue pendant une décennie dans des clubs, et le groupe revient en 2003 avec Birdland, une combinaison d’originaux et de morceaux de leurs jours de gloires retravaillés.
Groupe de garage-rock légendaire du Nord Est des Etats-Unis, les Sonics sortent leur deux premiers albums sous le label Etiquette Records possédé par les Fabulous Wailers, dont la reprise de Louie Louie avait poussé les Sonics à vouloir former leur groupe au départ. En 1967, les Sonics sortent un docile Introducing The Sonics. À l’époque, la guerre au Vietnam battait son plein, et plusieurs membres du groupe se sont inscrits à l’université pour éviter d’être envoyés au front. Des rééditions dans les années ’70 et ’80 poussent les membres du groupe à rejouer ensemble et la troisième édition des Sonics fait une entrée triomphale au festival Cavestomp de Brooklyn en 2007. Il y a quelques mois, le groupe sortait This Is The Sonics sur son propre label.
Fort de son succès, le groupe avait brûlé la chandelle par les deux bouts et au début des années ’70, VDGG avait déjà souffert d’un hiatus. Pendant ce break, Peter Hammill avait enregistré quelques titres solo avec des anciens de VDGG. Le reste du groupe avait composé ses morceaux instrumentaux. De retour ensemble en 1975, le groupe avait été prolifique et sorti trois albums en douze mois (Godbluff, Still Life, et World Record). Puis le claviériste Hugh Banton et le saxophoniste David Jackson avaient quitté le navire. Le groupe avait changé son nom en Van Der Graaf de même que la longueur de ses chansons sur The Quiet Zone/The Pleasure Dome. Puis c’en était de nouveau fini. Hammill retourne à sa carrière solo et invite fréquemment ses vieux compagnons.En 2003, alors que la composition traditionnelle du groupe joue à la fin d’un de ses concerts, ils conviennent de réenregistrer du neuf: Present. Trois autres albums y succèdent et le groupe fonctionne toujours.
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