Critique | Musique

Odezenne

4 / 5
© National
4 / 5

Album - Live

Artiste - Odezenne

Genre - Concert

Label - Universeul

Critique - Laurent Hoebrechts

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

“Live”

L’album live est toujours un exercice compliqué. Pour un nombre limité de réussites, combien de disques qui se résument à de simples services après-vente, se contentant de tirer sur la corde du succès? Une manie particulièrement répandue dans le paysage musical français… Chance: si Odezenne fait bien partie du décor hexagonal, ce n’est qu’à la marge, cultivant précieusement son jardin. En totale indépendance, mais sans rien se refuser. En mars 2022, le trio bordelais remplissait ainsi pour la première fois le Zénith de Paris. Un concert qui valait bien un témoignage discographique. On utilise le mot “témoignage” à dessein: si certains lives retravaillent la matière accumulée sur plusieurs dates, celui d’Odezenne a pour ambition de rester le plus fidèle possible à ce qui s’est passé ce soir-là, dans la mythique salle parisienne.

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En l’occurrence, à en croire l’album (mais aussi les autres concerts que l’on a pu voir d’eux l’an dernier), une réelle communion entre un groupe et son public. C’est d’ailleurs l’une des principales qualités du disque: réussir à traduire cet engouement. Par exemple en faisant du public un acteur à part entière du concert -comme sur Svengo, jusqu’à pouvoir distinguer des voix isolées dans les premiers rangs. Il faut dire qu’avec 1 200 mètres en tout, publié il y a un an, Odezenne sortait le genre de disque viscéral qui ne permet pas de se cacher. Si, par exemple, vocalement, Alix et Jaco tanguent bien à l’un ou l’autre moment, ils ne trichent pas, imparfaits mais justes. Enchaînant fulgurances héroïques (Pablo, Souffle le vent) et purs moments d’exaltation pop prolétaire décalée (Bleu fuchsia, Je veux te baiser), Odezenne n’est peut-être pas le meilleur groupe français (quoique?), mais bien le plus magique.

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