Les Ténèbres et la Nuit

© National

C’est la quatrième fois depuis En attendant le jour (2019) que l’auteur américain invite l’inspectrice du LAPD Renée Ballard à collaborer avec Harry Bosch le temps de cet amer et mélancolique Les Ténèbres et la Nuit. Michael Connelly a beau avoir produit une trentaine de romans traduits dans le monde entier, le bougre, storyteller hors pair, parvient toujours à surprendre tant et si bien que ce nouveau thriller toujours aussi addictif n’est pas loin d’être l’un de ses meilleurs. Autour d’une enquête somme toute classique -Ballard, appelée sur une banale scène de crime une nuit de Saint-Sylvestre, va solliciter Bosch et relier le décès d’un garagiste endetté à une autre affaire-, l’écrivain bien ancré dans son époque dessine en filigrane une Amérique plus divisée que jamais. Un peu comme si Connelly se servait de la mort de ce jeune hispanique lié à un gang pour explorer, comme un Don Winslow pour ne citer que lui, les pires démons de son pays sur fond de violence policière, de racisme et de fracture sociale. Extrêmement contemporaine, l’intrigue se déroule en pleine pandémie (les policiers portent des masques) et sur fond d’attaque du Capitole. Un roman à déposer impérativement au pied du sapin!

De Michael Connelly, éditions Calmann-Lévy, traduit de l’anglais (États-Unis) par Robert Pépin, 450 pages.

8

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content