Jesse Malin

« Sunset Kids »

Oui, Jesse emploie des phrases comme  » Baby, where are you going tonight? » ( Friends in Florida) ou  » Saturday night, everybody is dressed up » ( Gray Skies Look so Blue) . Et lance même l’un ou l’autre solo de guitare, de pure électricité sans fioriture. Celui que le magazine Rolling Stone, version US, a joliment baptisé de hardcore troubadour, a donc eu un 2018 sous forme d’annus horribilis. Son père et son producteur sont tous deux partis rencontrer l’au-delà. Justement, cet album convoque quelques fantômes dont Tom Petty, le leader des Heartbreakers et Marc Bolan, le créateur de T. Rex, conviés de commun dans le morceau d’ouverture, le bien nommé Meet Me at the End of the World Again. Malin -c’est son vrai nom…- a passé une partie de sa vie dans des groupes punks, ayant peu d’écho de ce côté-ci de l’Atlantique, comme D Generation: il rend donc hommage à cette partie d’existence via un morceau bourlingué avec Billie Joe Armstrong, Strangers & Thieves. Bof. De fait, l’album décolle plutôt à l’ombre de Lucinda Williams, qui vient chanter sur trois titres et produit l’affaire avec son mari Tom Overby. Ils en sortent une juteuse décoction qui ne cesse de faire penser à une forme indie de Tom Petty, l’écriture rejoignant les amours biographiques. Par exemple dans Shane, tendrement dédié au poivrot en chef des Pogues, Shane MacGowan. Avec, une niaque, celle de Shining Down ou When You’re Young, naturellement taillée pour la radio et les trajets en bagnole. Et ce serait plutôt un compliment.

Distribué par Wicked Cool Records. En concert le 26/03 à l’Ancienne Belgique.

7

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