Critique | Cinéma

Historias para no contar: un film à sketches superficiel

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© National
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Titre - HIstorias para no contar

Genre - Comédie dramatique

Réalisateur-trice - De Cesc Gay

Casting - Avec Chino Darín, Anna Castillo, Alex Brendemühl.

Durée - 1h40

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Surtout connu pour Truman, du patronyme présidentiel du chien qui accompagnait Ricardo Darín dans cette tragi-comédie sur la fin de vie, le cinéaste catalan Cesc Gay renoue, dans Historias para no contar, avec une structure à sketches à laquelle il avait déjà recouru pour Una pistola en cada mano. Comme souvent dans ce genre d’exercice, le résultat est inégal, l’intérêt fluctuant au gré de ces cinq épisodes radiographiant, en mode grinçant s’entend, notre incapacité à gérer nos propres émotions.

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Jouant du quiproquo, J’ai envie de te voir, le premier segment, est assurément le plus réussi: alors que son voisin dont elle est secrètement amoureuse est venu l’aider à soigner son chien, une jeune femme, prise au dépourvu par le retour de son compagnon, décide de dissimuler son visiteur. Pour voir aussi sûrement les choses échapper à tout contrôle, le trio Anna Castillo-Chino Darín-Javier Rey excellant dans le comique de situation. Sandra, le second volet, n’est guère moins réjouissant, qui voit un couple se déchirer sur l’attitude à adopter face à leur ami Luis (Alex Brendemühl), qui n’en finit pas de ruminer sa rupture avec sa femme, la rencontre du trio avec Sandra (Eva Reyes), une comédienne de théâtre, venant laminer leurs préjugés avec une ironie jubilatoire. Rivalité(s) entre trois actrices à la médisance facile réunies par un casting (Les Mardis et les Jeudis); crescendo manipulateur entre un écrivain et sa jeune compagne se retrouvant à déjeuner (Tu m’as rendu très heureux); lâchetés, mensonges et règlement de comptes destructeur au détour des allées d’un supermarché pour un couple sur le point d’avoir un enfant (Paris): la suite explore les mesquineries et autres vicissitudes de la condition humaine sans se départir d’un regard en coin de bon aloi. Mais si Cesc Gay est sans conteste un observateur avisé doublé d’un fin dialoguiste, la mécanique se grippe toutefois insensiblement, minée par le caractère plutôt superficiel de l’ensemble…

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