En télé ce soir: The Actor, la série qui a rendu le sourire aux Iraniens
Titre - The Actor
Genre - Comédie dramatique
Réalisateur-trice - Créée par Nima Javidi
Quand et où - Le jeudi 16 mai à 20 h 55 sur Arte
Casting - Avec Navid Mohammadzadeh, Ahmad Mehranfar, Hasti Mahdavi
Arte propose ce jeudi soir The Actor, la première série iranienne diffusée à l’internationale.
La galère et le système D sont le quotidien d’Ali et Morteza, deux comédiens de Téhéran sur le point d’être expulsés du théâtre qu’ils occupent illégalement. À défaut de fouler les planches ou de tutoyer le succès, ils vendent leur talent méticuleusement travaillé du travestissement, de la dramaturgie et de l’improvisation à toute une série d’occasions: demandes en mariage, fêtes diverses, anniversaires. La scène d’ouverture de The Actor, première série iranienne à s’imposer à l’international, récompensée par le Grand Prix du Festival Séries Mania en 2023, est l’occasion pour son créateur Nima Javidi de mettre en scène de manière spectaculaire les marottes des épisodes à venir: rapports troublants entre réalité et fiction, rire et tragédie, courage et lâcheté, fascination pour les cinéastes qui en sont les maîtres d’œuvre.
Avec beaucoup de malice dans le récit et d’ingéniosité dans la réalisation, Javidi raconte les tribulations d’Ali et Morteza, ainsi que de son amoureuse Alma, et les transfome en détectives des fêlures de la société iranienne (place et travail des femmes, fragilité de l’art, rigidité des codes, insécurités en tous genres), en révélateurs jouettes de tout ce qui cloche. Sur les chemins de l’émancipation, il n’est pas tant question d’augmenter le réel ou d’y échapper par le jeu que d’en appuyer les absurdités, les obstacles et les issues de secours. Quand le rideau de la comédie se déchire, le drame, oppressant, ne parvient jamais à étouffer complètement la force d’un imaginaire qui tire personnages, l’histoire et les spectateurs vers le haut, vers la lumière. Dans leur métier comme dans la vie, les comédiens débrouillards de The Actor inventent et réinventent, en poètes et fantaisistes, toujours plus de manière d’être au monde, quand celui-ci part à la dérive.
Lire aussi | À la recherche du nouveau Shōgun sur Disney+
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici