Inclusive et résolument dans l’air du temps, cette série originale Netflix venue d’Italie s’articule autour d’un jeune homme introverti aux racines sénégalaises dans un quartier défavorisé de Milan. Livreur de pizzas et fan de mangas, il rêve de venir vivre en Belgique pour faire de la bande dessinée. Particularité du gaillard: il a la capacité de disparaître quand il éprouve de la peur, de la tristesse, du désir ou de la colère. Ce superpouvoir a avant tout ici valeur de métaphore, et renvoie sans guère d’équivoque à l’invisibilité du garçon au sein de la société italienne. Portée par une chouette énergie urbaine, la série, qui cite notamment James Baldwin et épingle Grizzly Bear, Devendra Banhart ou encore Lous and the Yakuza à sa BO, séduit sur papier et promet beaucoup mais peine hélas à tenir la distance. Décousue, très ado dans l’esprit, cette libre adaptation d’un roman transalpin multiplie en effet les maladresses et les facilités, sa typologie de personnages trés basiques autorisant tous les clichés. Huit épisodes durant, Zero évolue ainsi dans une alternance très schématique de hauts et de bas, jusqu’à cet étrange final en suspens qui appelle d’évidence une deuxième saison. Pour un mieux?

Une série Netflix créée par Antonio Dikele Distefano. Avec Giuseppe Dave Seke, Haroun Fall, Beatrice Grannò. Disponible sur Netflix.

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