Natures mortes

DE ZIDROU ET ORIOL, ÉDITIONS DARGAUD, 62 PAGES.

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Dans le Barcelone de la toute fin du XIXe siècle, Vidal Balaguer, peintre sans le sou, traîne son mal-être de bar en bar: son amour, sa muse, la sublime Mar Noguera Monzo, a disparu. Malgré un usurier aux fesses, il refuse de vendre un portrait qu’il a peint de sa bien-aimée sous prétexte qu’il est son ultime souvenir. Comble de malchance, l’inspecteur de police qui veut justement lui acheter la fameuse toile le soupçonne de ne pas être étranger à la disparition de la belle: la vieille Gema Berenger Plà, dont le peintre a fait un portrait sur son lit de mort, s’est aussi volatilisée… Scénariste à l’inspiration décidément intarissable, Zidrou penche cette fois du côté d’une intrigue à coloration fantastique. Flanqué du dessinateur Oriol, il s’inspire d’un mystère (réel ou monté de toutes pièces par les auteurs?) qui aurait flotté sur le milieu artistique moderniste catalan il y a près d’un siècle. Quoi qu’il en soit, graphiquement, c’est éblouissant. Le dessin d’Oriol oscille entre Chagall et Van Dongen, entre onirisme et sensualité. Bref, un bien beau tableau!

C.B.

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