Denaeus/Grave: les contes du cimetière

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Richard Corben ayant remporté le Grand Prix 2018 du festival d’Angoulême, les éditions Delirium (qui le traduisent en français depuis maintenant quatre ans) ne pouvaient pas rater la sortie de ce nouveau recueil, un pari réussi grâce au crowdfunding. Cet album original est à double entrée: d’un côté, Grave: les contes du cimetière, une série d’histoires dans la lignée des magazines Eerie & Creepy, et de l’autre -après avoir retourné l’album- les aventures de Denaeus un lointain petit-neveu de « Den ». Le tout est introduit par Ray Gurgitt et Mag la mégère, commentant tous deux, tel un choeur antique, les présentes histoires. D’Antiquité il est effectivement question pour Denaeus, héros grec parti chasser Monoculus le cyclope sur l’île d’Aegronie. Combats (très) sanglants, trahisons, biceps et gros nénés sont au menu de ce récit très corbenéen. Par contre, le maître se révèle avec Grave, de courtes nouvelles comico-horrifiques remplies de maisons hantées, de cimetières oubliés ou d’îles plus ou moins désertes… C’est ce qu’il fait de mieux ces derniers temps. Au scénario, outre lui-même, Corben s’est entouré de son fidèle complice Jan Strnad et de sa femme. Le dessin en noir et blanc rehaussé de nuances de gris montre toute l’étendue de sa palette graphique et révèle le trait si particulier de ce dessinateur. Le tout est complété par une introduction de Bruce Jones, autre collaborateur historique, et par une interview récente.

De Richard Corben, Éditions Delirum, 288 pages.

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