De tâcheron de la Britpop, Damon Albarn est devenu l’une des figures les plus influentes de la scène rock. Explications en 5 clés.

1. Blur

Des mélodies qui tuent, noyées au milieu de morceaux plus bas-du-front: au départ, Blur a tout de la formation Britpop arrogante, juste bonne à batailler avec Oasis. Douée certes, mais pas forcément taillée pour voir sa notoriété survivre à la décennie qui l’a vue naître. Au fil du temps, le groupe de Damon Albarn va cependant élargir sa palette et acquérir une véritable épaisseur sans pour autant perdre sa force de frappe ( Song 2, Beetlebum…). Résultat: Blur est aujourd’hui culte, tandis qu’Oasis a stoppé les frais après plusieurs disques poussifs.

2. L’épanouissement musical

Blur est en fin de course, usé par le succès et les abus, quand Albarn lance Gorillaz. Plus qu’une récréation, le projet le transforme en une sorte de chef d’orchestre pop. Caché derrière les personnages dessinés par Hewlett, il semble libéré, se permettant des incursions inédites dans le dub et le hip hop. Résultat: le projet cartonne, collectionnant une série de tubes impressionnante.

De quoi lui laisser les coudées franches pour se lancer dans d’autres side-projects, comme celui d’un opéra chinois ( Monkey) ou le supergroupe the Good, the Bad and the Queen.

3. L’Afrique

Courant 2000, à l’invitation d’Oxfam, Albarn voyage en Afrique. Un véritable choc culturel pour le musicien qui enregistre 2 ans plus tard le magnifique Mali Music, avec notamment Toumani Diabaté. Depuis, il n’a de cesse de répéter que l’Afrique est le futur. Il est ainsi à l’origine du projet Africa Express, qui veut regrouper sur une même scène musiciens africains et occidentaux.

4. Engagement

Pas aussi moralisateur que Thom Yorke, moins pompeux que Bono, Albarn manie l’engagement avec précaution. Avec conviction certes mais sans en rajouter. Petit-fils d’un objecteur de conscience, il fait ainsi paraître avec Massive Attack une page de pub dans le NME contre la guerre en Irak en 2002. Lors du Live 8 à Londres, en 2005, il brille par son absence, soulignant le peu d’artistes africains présents à l’affiche.

5. Célébrité

Si Gorillaz possède un thème de prédilection, c’est bien celui d’une certaine culture de la célébrité trash. Du temps de Blur, Albarn n’était pas avare d’excès et de débordements. Depuis, il s’est pas mal calmé. Il a surtout réussi à ne pas tomber dans le piège médiatique. Son statut actuel devrait l’amener à être traqué en permanence par les paparazzis. A la place, Albarn semble gérer la situation avec une rare habileté.

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