Sorties ciné: 3x Léa Seydoux, une famille de catcheurs eighties, et le retour paresseur de Kung Fu Panda

FocusVif.be Rédaction en ligne

A l’affiche dans les salles de cinéma cette semaine, on retrouve une omniprésente Léa Seydoux. L’actrice française joue dans pas moins de trois films qui sortent cette semaine sur le grand écran.

Linda veut du poulet!

De la disparition cruelle d’un père au contexte de grève générale, le concept d’injustice traverse au fond tout le film. “Oui, opine Chiara Malta. En un sens, le film est là pour réparer toutes sortes de blessures: la mort d’un père, l’injustice sociale… On avait envie que les gens en ressortent souriants et gagnants. On aime beaucoup l’idée de faire du léger avec du grave. La bonne comédie est toujours teintée de mélancolie. Le rire à vide n’est pas très intéressant. Nous ce qu’on aime, c’est un rire réparateur.” “C’est un film très psychanalytique, au fond, ajoute Sébastien Laudenbach. Il y a chez Linda un souvenir tragique qui a été occulté et c’est le poulet aux poivrons qui va venir réveiller ça chez elle. Et, en un sens, l’aider à en guérir.

The Iron Claw

The Iron Claw, le troisième long métrage de Durkin, s’intéresse à l’histoire vraie des inséparables frères Von Erich, qui ont marqué de leur empreinte l’Histoire du catch professionnel tout au long des années 80. Entraînés par un père tyrannique, obsédé par l’idée d’assouvir à travers eux son insatiable soif de reconnaissance, ils vont devoir faire face à ce que l’on a appelé alors la malédiction des Von Erich, la fatalité n’en finissant pas de s’abattre sur le clan. Mais, entre triomphes bien éphémères et cruelles tragédies, leur histoire, on le comprend bien assez tôt, n’a rien à voir avec une infortune d’ordre mythologique: au contraire, elle est le triste produit d’une paternité nocive qui enserre et étouffe chacun des fils.

La Salle des profs

Une enseignante idéaliste (Leonie Benesch) n’accepte pas qu’après une intervention discutable de la direction son élève turc soit soupçonné d’une série de vols dans la salle des profs. Elle commence à mener une enquête peu orthodoxe qui plonge l’établissement dans une crise encore plus grave. Tout le monde se retourne contre elle: ses collègues remontés l’un contre l’autre, son odieux directeur qui prône la tolérance zéro, le journal de l’école qui se rebiffe, les parents qui se mêlent de tout. L’ambiance se détériore et l’enseignante finit même par perdre le contrôle sur la classe bavarde qu’elle semblait pourtant gérer si naturellement. On crierait très fort, ou on finirait par hyperventiler pour moins que ça.

La Bête: un film sur la peur d’aimer

La Bête suit l’histoire d’amour contrariée à travers les siècles de Gabrielle et Louis. Une histoire sans cesse entamée, jamais réalisée, comme tétanisée par la possibilité de sa propre fin. Avec une virtuosité scénaristique impressionnante, Bertrand Bonello (L’ApollonideSaint LaurentNocturama) nous projette d’une époque à l’autre, multipliant les interférences et les voyages dans le temps, semant son récit de petits ostinatos, éléments récurrents qui se font écho d’une vie à l’autre. Au souffle romanesque de l’histoire d’amour se substitue peu à peu la peur, alors que la tension monte. Une peur existentielle, dont le principal objet est l’amour. “Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve”, ce pourrait être le mantra du héros de La Bête dans la jungle, la nouvelle de Henry James dont le film est librement inspiré. Ce pourrait être celui de la nouvelle humanité imaginée par le réalisateur dans un monde où la désincarnation est en route. Tout au long du récit se déploient les figures de la catastrophe. Pourtant c’est avant tout un contact humain que Gabrielle s’efforce d’établir, luttant contre l’obsolescence programmée de l’humanité face au monstre d’intelligence artificielle que celle-ci a créé.

20 000 espèces d’abeilles: Lucia, 8 ans, découvre qui elle est

Tu peux être ce que tu veux”, lui dit sa mère. Lucia, 8 ans, va mettre tout un été à se saisir de cette liberté… Débarquée dans le petit village du Pays Basque dont sa mère est originaire, évoluant au sein d’une impressionnante lignée matriarcale, Lucia découvre au fil des jours qui elle est, et cette initiation est à la fois un enchantement et une lutte. Car Lucia, en arrivant, s’appelle encore Aitor. Alors que sa mère tente de renouer avec une pratique artistique qui s’est doucement éteinte tout en faisant douloureusement le deuil de son couple, Lucia, elle, vogue de sa grand-mère à sa grand-tante. La première, très pieuse, tente de lui transmettre son amour de la foi, tandis que la deuxième, apicultrice guérisseuse, l’exhorte à vivre son identité telle qu’elle la rêve.

Kung Fu Panda 4

Il y a huit ans, le troisième volet des aventures de Po, panda gourmand devenu champion d’arts martiaux, capitalisait assez mollement sur les acquis d’une franchise hyper lucrative. Ironiquement centré autour de la thématique du changement, Kung Fu Panda 4 repasse aujourd’hui les plats sans jamais vraiment renouer non plus avec l’inspiration de ses débuts. Appelé à devenir guide spirituel de la Vallée de la Paix, Po doit y désigner un remplaçant pour tenir son rôle de Guerrier Dragon. Mais une redoutable ennemie fait son apparition…

Boléro

Comment naît une œuvre? Quelles sont les rencontres, les émotions qui la font germer? C’est la question à laquelle nous promet de répondre Boléro. Le film débute dans une usine: la symphonie mécanique, c’est la marche du temps qui avance, clame Maurice Ravel. Mais on revient vite en arrière pour s’attarder sur les années qui n’ont de folles que le nom. Le film s’appesantit sur un passé sentimental qui n’éclaire pas autant qu’on le voudrait son Boléro, qui n’arrive qu’au bout d’une heure et dont on voit finalement peu la création.

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