Justine Triet, grande gagnante des César, rend hommage à « toutes les femmes »

Justine Triet a remporté le César de la meilleure réalisation pour « Anatomie d’une chute », devenant la deuxième femme cinéaste de l’histoire à recevoir ce trophée.

Etre la deuxième femme de l’histoire à recevoir le César » après Tonie Marshall en 2000, « c’est un peu flippant et génial à la fois, ça donne de l’espoir pour la suite. On l’espère très fort en tout cas », a déclaré la cinéaste de 45 ans, en recevant son prix.

Réalisatrice de quatre films qui sont autant de portraits de femmes, elle avait déjà marqué l’histoire du Festival de Cannes en devenant en mai la troisième réalisatrice de l’histoire à décrocher la Palme d’or. Et est l’un des rares cinéastes à avoir réussi un doublé César de la meilleure réalisation et Palme d’Or. C’est le quatrième trophée de la soirée remporté par « Anatomie d’une chute », avec ceux du second rôle pour Swann Arlaud, du scénario et du montage.

Le film continue sa moisson de prix débutée à Cannes et est en lice pour les Oscars avec cinq nominations, dont la meilleure réalisation.

La réalisatrice Justine Triet, grande gagnante de la 49e soirée des César, a dédié vendredi son prix du meilleur film pour « Anatomie d’une chute » à « toutes les femmes », dont « celles qu’on a blessées ».

« Je voudrais dédier ce César à toutes les femmes (…) à celles qui réussissent et celles qui ratent, celles qu’on a blessées et qui se libèrent en parlant, et celles qui n’y arrivent pas », a-t-elle déclaré, lors d’une cérémonie marquée par l’intervention de l’actrice Judith Godrèche sur les violences sexuelles dans le 7e art.

Son film a dominé la soirée avec un total de six prix, dont également celui de la meilleure actrice pour Sandra Hüller, le meilleur scénario, le meilleur montage et le meilleur second rôle masculin pour Swann Arlaud.

Ces trophées donnent un élan supplémentaire au film pour la cérémonie des Oscars, le 10 mars, où il est nommé cinq fois notamment dans la catégorie meilleure réalisation.

« Anatomie d’une chute » retrace le procès d’une femme accusée d’avoir tué son mari, avec pour seul témoin le garçon malvoyant du couple. Sandra Hüller joue « un personnage qui assume sa liberté, sa sexualité, ses choix de vie. Elle a l’air forte et ça la rend suspecte », décrivait la réalisatrice. « J’ai toujours fait des films autour de femmes. Cette fois, c’est quelqu’un qui n’est pas facile à comprendre. »

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