Titre - Good Luck to You, Leo Grande
Genre - Comédie dramatique
Réalisateur-trice - Sophie Hyde
Casting - Emma Thompson, Daryl McCormack, Isabelle Laughland
Durée - 1h37
Comme dans le récent Chronique d’une liaison passagère d’Emmanuel Mouret, on ne voit des deux protagonistes de Good Luck to You, Leo Grande que leurs moments de rencontres. Découpé en quatre actes et suivant une quasi-unité de lieu (une chambre d’hôtel), le film accompagne une enseignante à la retraite, Nancy Stokes, alors qu’elle a choisi de s’offrir pour la première fois les services d’un jeune prostitué, Leo Grande. Veuve peu dégourdie, Nancy n’a jamais fait l’amour qu’avec son défunt mari. Mais Leo, très pro, ne manque pas de répondant face à sa gêne et son inconfort. Au fil des rencontres, qui les plongent dans un grand bain d’atermoiements complices, ces deux solitudes blessées vont apprendre à s’ouvrir et se mettre en danger pour se faire du bien, les mots ayant d’évidence pour eux moins valeur de lubrifiant que de réconfort… Assez savoureusement dialogué, Good Luck to You, Leo Grande invite de manière très positive à en finir une bonne fois pour toutes avec le jugement et la honte dans notre rapport au corps. La reconquête tardive du désir est au cœur de ce film au dispositif certes très théâtral mais qui évite élégamment le piège des ressorts de boulevard. Un poil plus bien-pensant (le couplet assez convenu sur les travailleurs du sexe) et moins provocateur (même si Emma Thompson donne de sa personne) qu’il ne voudrait bien l’être, Good Luck to You, Leo Grande vaut surtout pour la tendresse de son regard et son éloge réjoui de l’épanouissement sexuel.
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