Critique | Cinéma

Critique ciné: Im Labyrinth des Schweigens, silences complices

Im Labyrinth des Schweigens (Le Labyrinthe du silence) © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DRAME HISTORIQUE | Auschwitz? Connais pas… Dans l’Allemagne de l’immédiat après-guerre, l’ignorance des masses était alimentée par les mensonges du système.

La dénazification du vaste corps des fonctionnaires n’avait pas empêché de très nombreux partisans du régime hitlérien de rester à leur poste (il n’en serait pas resté beaucoup, sinon…). Et dans l’indifférence à peu près générale, les années passèrent sans que ne soient évoqués les crimes génocidaires commis à Auschwitz par des Allemands redevenus civils sans histoire ou exfiltrés hors d’Europe via la filière vaticane. Il y avait eu le procès de Nuremberg, on avait déjà donné. Il n’y avait plus rien à voir… En 1958, la curiosité d’un jeune procureur intègre, soutenu par un supérieur hiérarchique juif et (très probablement) homosexuel, allait malgré tout mener à des poursuites tardives, concernant des gardiens du camp d’extermination mais aussi les « exilés » Eichmann et Mengele. Im Labyrinth des Schweigens relate le combat difficile de ces deux hommes courageux (l’aîné allait être « suicidé » en 1968). Le film est solide, argumenté, bien joué, historiquement précis et indéniablement utile. Il restitue fort bien, par-delà le cinéma à message, une époque dont les errances peuvent et doivent nous interpeller sur d’autres silences complices, très contemporains…

DE GIULIO RICCIARELLI. AVEC ALEXANDER FEHLING, GERT VOSS, FRIEDERIKE BECHT. 2H03. SORTIE: 29/04.

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