Critique | Télé

Brigitte Fontaine, son portrait truculent: à la télé ce soir dans « Réveiller les vivants »

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© Yann Orhan
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Titre - Brigitte Fontaine: réveiller les vivants

Genre - Documentaire

Réalisateur-trice - Benoît Mouchart, Yann Orhan et Aurélien Guégan

Quand et où - Le vendredi 8 mars à 23 h 15 sur France 5

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Confident de l’artiste depuis plusieurs années, Benoît Mouchart retrace la carrière haute en couleur de Brigitte Fontaine, avec l’intéressée.

Cheveu ultra court, diction lente, pensée aérienne… Brigitte Fontaine reste à 84 ans une indispensable anomalie dans le paysage culturel français. Excentrique, atypique, délibérément en marge des circuits trop balisés, la chanteuse, comédienne et écrivaine est un électron libre. Une extraterrestre, une Martienne. “On est tous des mutants. Mais j’ai l’impression que je suis la seule à m’en rendre compte.” Après lui avoir consacré un livre (Brigitte Fontaine, 2011) et un premier documentaire (Reflets et crudités, 2013), Benoît Mouchart, longtemps directeur artistique du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, tire (avec Yann Orhan et Aurélien Guégan) un nouveau portrait de son étonnante amie. “Suis-je rebelle? C’est évident. Je suis révoltée depuis toujours contre tout. Contre la façon dont tourne le monde. Surtout contre le contentement de la médiocrité. Il n’y a pas d’âge pour être rebelle qu’elle dit Brigitte.

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Étienne Daho, Matthieu Chedid, Rebeka Warrior, Rufus, Arthur H mais surtout la principale intéressée retracent son improbable parcours et aident à comprendre qui se cache derrière les apparences fantasques. “La peur de la page blanche, je ne connais pas. Je crois à l’inspiration. Je ne crois qu’à ça.” “Écrire est le seul barrage entre moi et la mort. Et la mort, je ne sais pas ce que c’est. Je suis comme tout le monde.” Ou encore “je ne suis pas et je n’ai jamais été féministe. Parce que j’ai horreur des noms en -iste. Et je ne suis rien en -iste sauf peut-être, si je peux me permettre, artiste. Mais je suis solidaire avec toutes les meufs, les gonzesses, etc.” Nourri par de savoureuses images d’archives, Réveiller les vivants évoque sa collaboration avec Jacques Higelin, l’Art Ensemble of Chicago et Sonic Youth. Puis surtout avec son homme, Areski Belkacem. “On n’est pas en couple. On est tous les deux.” Éclairant et truculent.

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