Concours Circuit: l’interview speed dating de Niitch

Photo de famille: Olivier Drèze (batterie), Stephan Mossiat (basse), Kevin Cools (chant), Jean-Philippe Beaufays (guitare) et Matthieu Hendrick (guitare) de Niitch. © Olivier Calicis
Elisabeth Debourse Journaliste

Danger! Danger! High Voltage! Le couple guitare-voix de Niitch court-circuite la rencontre du jour à coups de réflexions de cabinet, de drache nationale et de Whammy bien aimée.

Rythmique aussi nerveuse que précise, cordes sentimentales jusqu’à la névrose, calibrées pour des textes aussi hauts perchés que peut l’être la voix du chanteur: Niitch, drapé dans un post-hardcore orageux, n’a plus de sage que le nom. Disciples avoués de Cedric Bixler-Zavala (Mars Volta), la formation namuroise est déjà la fière génitrice d’un premier EP et travaille actuellement sur un album, après seulement quelques mois d’existence. C’est que les membres de Niitch n’en sont pas à leur coup d’essai avec ce groupe qui puise ses racines dans le rock progressif et le metal: Feel, The Link, Le Coup du Parapluie et Camping Sauvach figurent déjà parmi les états de service des musiciens. Entretien sur le pouce avec le guitariste Jean-Philippe Beaufays et le chanteur Kevin Cools.

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Quelle est votre pédale d’effet préférée?

J-P.B.: La Whammy! Ça fait partie intégrante de mon son et je crois qu’il y a au moins la moitié des morceaux que je ne saurais pas jouer sans, du moins pour ce projet-ci.

K.C.: Pareil, depuis que je l’ai, elle me devient de plus en plus indispensable. Ça transforme ta guitare en quelque chose d’autre qu’une guitare!

J-P.B.: Ça étend ses possibilités de plusieurs octaves, en bas, en haut… Pour moi, ça permet beaucoup plus de choses que n’importe quel autre effet. Ma deuxième pédale préférée, c’est la delay.

Un label qui fait du particulièrement bon boulot, selon vous?

K.C.: Celui de Patton… Comment il s’appelle encore?

J-P.B.: Ipecac!

Quel a été le pire concert de Niitch à ce jour?

J-P.B.: On a été invités à Spy, c’était une scène sans toit et le matin, on s’est dit « Ouf, le ciel est fort bas… » Une demi-heure avant les checks, il a commencé à dracher, il a fallu tout couvrir de bâches! Ce n’était pas un mauvais concert, juste une expérience un peu particulière!

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Quel lieu vous inspirera toujours, créativement parlant?

J-P.B.: Les toilettes ou la douche! C’est toujours là que viennent les idées… À chaque fois que j’ai un nouveau morceau qui me vient, c’est soit en prenant ma douche, soit sur le pot!

K.C.: C’est vrai que les chiottes, c’est inspirant!

La collaboration de rêve, c’est avec…?

K.C.: J’ai un nom qui a directement « pop » dans ma tête!

J-P.B.: Bah, vas-y, vas-y!… Patton?

K.C.: Ouais!

Quel genre musical vous fait hérisser les poils?

J-P.B.: Le ska!

K.C.: J’allais dire, s’il y a bien un truc que je ne peux pas supporter, c’est ce rythme du ska qui fait « tim-tss-tim-tss-tim-tss-tim-tss »! Ca m’énerve!

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Une petite anecdote musicale liée à votre enfance?

J-P.B.: J’étais incompris à l’école parce que je n’écoutais pas de musique d’enfant. Depuis tout petit, dès six ans, j’écoutais Queen et Pink Floyd. Je n’avais pas de lecteur à moi à la maison, du coup il n’y avait que les vinyles de mon père. J’ai découvert Genesis vers mes huit ans et en primaire, c’était horrible: il y avait un gars dans ma classe qui connaissait un peu Genesis, mais tous les autres, c’était Dorothée et compagnie! Alors c’est vrai que je me sentais un peu seul dans mes goûts musicaux…

K.C.: De mon côté, j’ai commencé un peu tard: j’ai toujours chanté, mais la guitare, j’ai commencé à quinze ans.

Dans quelle salle de concert rêvez-vous de jouer?

J-P.B.: Je rêve de rejouer à l’AB. J’y ai joué avec The Link, mon projet précédent, en première partie de Channel Zero. C’était, je crois, ma meilleure expérience de concert, même si c’était en première partie, devant un rideau qui cachait leur matériel! Ce confort sur scène, la sensation que tout est comme cela devrait l’être… Et puis pour moi, la salle est mythique: c’est là que j’ai vu la majorité des groupes qui m’ont marqué et qui me marquent toujours.

Quel artiste ou groupe belge vous excite le plus aujourd’hui?

J-P.B.: Je crois que c’est The Sedan Vault, un groupe de Sterrebeek. Je les ai découvert par hasard, en allant voir Puggy avec un ami. J’y allais un peu avec les pieds de plomb, mais je n’avais rien d’autre à faire, alors… The Sedan Vault faisait la première partie et pour moi, c’était un mix entre Mars Volta, dont je suis très fan, et At the Drive In, pour le côté direct, mais avec quelque chose de très personnel au niveau de la voix. Ce sont trois frères et ils ont un timbre très similaire, du coup en concert, ils font beaucoup d’harmonies. C’est hyper intéressant.

K.C.: T’as ça sur ton téléphone? Vas-y, on l’écoute dans la voiture en rentrant!

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Influences: Antemasque, Mars Volta, The Sedan Vault, At the Drive In, Mike Patton, Tomas Haake

Date: 2 septembre 2016

Lieu: Salle du Sacré-Coeur d’Ecaussines

Autres participants: Dani Cosmic, Noise Pride, El Cadzi, Mantra Suicide

Bonus: Le café bien noir et la cherry pie sont servis: à déguster sur fond de Niitch, qui reprend ici l’élément musical de l’épisode final de Twin Peaks.

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