Critique ciné: Wild, entre voyage géographique et itinéraire intérieur
DRAME | Le sentier de randonnée du Pacific Crest Trail commence à la frontière mexicaine et remonte vers le Nord et l’Ontario, en passant par la Californie, le désert et la montagne. Cheryl s’y est engagée pour une longue marche, une très longue marche dont il est vite évident qu’elle l’emmène loin d’un passé troublé.
Alcoolisme et violence de son père, maladie et mort de sa mère, toxicomanie et errance sexuelle suivie d’un douloureux divorce: le moins qu’on puisse écrire est que l’encore jeune femme en a vu et vécu! Le rude et parfois périlleux périple qu’elle veut accomplir sera non seulement un voyage géographique, mais aussi un itinéraire intérieur, vers une réconciliation avec elle-même, avec la vie… Adapté du best-seller autobiographique de Cheryl Strayed Wild: marcher pour se retrouver, le film de Jean-Marc Vallée offre à Reese Witherspoon un rôle riche en sentiments multiples. L’actrice s’en acquitte brillamment, avec à la clé une nomination à l’Oscar. Mais si cette performance est digne d’admiration, ni le script de Nick Hornby ni la mise en scène de Vallée n’évitent les écueils flagrants d’un récit surchargé de pathos. Les paysages se succèdent mais les affres de l’héroïne, assénés en flash-backs souvent pesants, ne s’y intègrent que peu, ou mal. On attendait mieux du réalisateur de Dallas Buyers Club.
- DE JEAN-MARC VALLÉE. AVEC REESE WITHERSPOON, GABY HOFFMANN, LAURA DERN. 1 H 56. SORTIE: 04/03.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici