Critique | Cinéma

Visions: Diane Kruger en pilote de ligne ambitieuse qui perd le contrôle

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© National
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Titre - Visions

Réalisateur-trice - De Yann Gozlan

Casting - Avec Diane Kruger, Mathieu Kassovitz, Marta Nieto.

Durée - 2h03

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Réalisateur et scénariste français s’étant fait une spécialité des thrillers paranoïaques travaillés par la question du faux-semblant, Yann Gozlan (Un homme idéal, Boîte noire) embarque Diane Kruger dans un nouvel objet anxiogène aux allures de véritable labyrinthe mental. La comédienne y campe Estelle, une pilote de ligne brillante et ambitieuse, menant une vie parfaitement sous contrôle, à la Côte d’Azur, aux côtés de son mari, Guillaume (Mathieu Kassovitz), figure rassurante et protectrice affichant tous les signes extérieurs de richesse. Ils essaient désespérément d’avoir un enfant quand Estelle recroise par hasard la route d’Ana (Marta Nieto, vue notamment dans Madre de Rodrigo Sorogoyen), une photographe très libre avec laquelle elle a connu une aventure passionnée 20 ans plus tôt. Ces retrouvailles vont enclencher une étrange mécanique de dérèglement, et plonger Estelle dans des visions cauchemardesques qui pourraient bien être prémonitoires…

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Là où Boîte noire lorgnait ouvertement des films comme The Conversation de Francis Ford Coppola et Blow Out de Brian De Palma, Visions renoue avec une veine davantage hitchcockienne, rehaussée d’un soupçon de cinéma à la Paul Verhoeven. Bien meilleur formaliste que dialoguiste, Gozlan met en scène avec une élégance étincelante et raffinée, parfois même un peu trop clinquante, ce récit halluciné d’une obsession hanté par les motifs de l’œil et de la pulsion scopique. Efficacement maîtrisé, le film réserve quelques images marquantes, mais aussi une résolution “clé sur porte”, inévitablement assortie d’une ultime pirouette finale, assez décevante.

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