Critique | Cinéma

The Stones and Brian Jones: un documentaire sur la géniale figure de l’ombre des Rolling Stones

3,5 / 5
The Rolling Stones en 1964 (de gauche à droite): Bill Wyman, Keith Richards, Mick Jagger, Charlie Watts, Brian Jones. (Photo by Michael Ochs Archives/Getty Images)
3,5 / 5

Titre - The Stones and Brian Jones

Genre - Documentaire

Réalisateur-trice - De Nick Broomfield

Durée - 1 h 33

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Nick Broomfield se penche sur le cas de l’éternel mal-aimé Brian Jones dans ce documentaire riche en témoignages de première main.

On doit notamment au réalisateur ­britannique Nick Broomfield les documentaires musicaux Kurt & Courtney (1998), Biggie & Tupac (2002) et Marianne & Leonard: Words of Love (2019). Il s’intéresse cette fois à Brian Jones, géniale figure de l’ombre des Rolling Stones à la fulgurante trajectoire cramée. Cœur et âme du groupe, dont il est le fondateur au début des années 60, ce vilain petit canard renié par une famille bourgeoise très rigide, et rebelle à toute forme d’autorité, doit d’abord son salut à son amour du blues, qu’il vénère par-dessus tout. C’est cette passion incandescente qui anime à leurs débuts la musique des Stones, au sein desquels Jones va, très vite, se retrouver relégué au second plan en raison de l’influence grandissante de Mick Jagger et Keith Richards.

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Rongé par le mal-être et les fêlures, la paranoïa et l’insécurité, il traverse sept années de succès tumultueux en éternel mal-aimé, abonné aux excès en tous genres et à l’autodestruction. La suite, bien sûr, on la connaît: retrouvé mort dans la piscine de sa résidence du Sussex en juillet 1969, il inaugure alors ce fameux club maudit des rock stars tragiquement fauchées à l’âge de 27 ans seulement… Riche en témoignages de première main et en images d’archives rares ou absolument inédites, ce documentaire doux et amer fait le portrait multifacettes d’un être éminemment complexe, qui interroge, agace, fascine et attendrit. Assez classique dans sa structure et sa narration, le film trouve sa véritable identité dans une veine intime qui résonne par-delà les inévitables ­poncifs de l’Histoire du rock.

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