Critique | Cinéma

Furiosa: quand la saga Mad Max fonce à toute berzingue

4 / 5
© JASIN BOLAND
4 / 5

Titre - Furiosa: A Mad Max Saga

Genre - Action/Science-fiction

Réalisateur-trice - George Miller

Casting - Avec Anya Taylor-Joy, Chris Hemsworth, Tom Burke

Sortie - En salles dès le 22 mai 2024.

Durée - 2h28

Le cinquième Mad Max de George Miller est une fois de plus une machine d’action parfaitement huilée, même si elle s’emballe parfois un peu trop.

Il y a neuf ans, George Miller diffusait dans les multiplexes -et sur la Croisette cannoise- des odeurs de sueur, d’essence et de gomme brûlée avec le fantastique Fury Road, quatrième épisode de sa saga post-apocalyptique Mad Max. Aujourd’hui, le vétéran australien récidive avec Furiosa: A Mad Max Saga, même si, malgré tout 
le spectacle musclé qu’offre le film, l’expérience s’avère moins surprenante cette fois.

Max, le forçat de la route, ne fait pas cette fois partie de l’aventure. Dans ce prequel, Miller nous emmène en fait 20 ans en arrière, à la rencontre de la jeune Imperator Furiosa, campée cette fois par Anya Taylor-Joy (reprenant le flambeau de Charlize Theron au casting de Fury Road).

Enlevée à sa mère, Furiosa tombe entre les mains d’une bande de motards dirigée par le seigneur de guerre Dementus (Chris Hemsworth en rockeur grunge sous anabolisants). Mais la jeune enfant ne se laisse pas faire et tente de rentrer chez elle en évitant les nombreuses embuscades et les weirdo’s sapés comme des chanteurs de hair metal. De préférence au volant d’une voiture pimpée et, si nécessaire, avec un fusil à canon scié.

Comme dans toutes les aventures de Mad Max, la critique sociale contemporaine sous-tend l’atmosphère glauque de l’ensemble. Et, cette fois, les réflexions de Miller sur le climat, le colonialisme et l’égalité des sexes transparaissent dans la narration. Mais ne vous attendez pas à une épopée pamphlétaire: Furiosa est une virée aux niveaux de testostérone -et d’œstrogène!- très élevés, qui enchaîne les scènes spectaculaires. La caméra enflammée de Simon Duggan, la bande-son pétaradante, les moteurs rugissants et un montage boosté maintiennent le palpitant à son maximum.

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Vengeance

Bref, on ne trouvera rien de plus rapide et de plus fort dans les cinéma cet été. Ce n’est pas pour autant que les 148 minutes enragées de Furiosa parviennent à faire oublier les épisodes précédents. Si Anya Taylor-Joy insuffle une âme blessée à son héroïne survoltée, elle manque par moments de se faire écraser par les machines monstrueuses et les guerriers redoutables croisés dans des paysages désertiques saturés d’ocre. 
Là où Charlize Theron, dans Fury Road, parvenait davantage à s’imposer.

En effet, le film, longue histoire de vengeance à travers le désert, a parfois tendance à se perdre dans ses propres nuages de poussière. Mais ne boudons pas notre plaisir. Si cette surenchère empêche Furiosa d’être le blockbuster parfait -ce qu’étaient les épisodes 2 et 4-, 
le voyage dans l’univers délicieusement déjanté de Mad Max demeure très excitant.

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