Critique | Séries/Télé

The Regime, avec Kate Winslet et Matthias Schoenaerts: la « drôle » de naissance d’une dictature

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© Miya Mizuno/HBO
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Titre - The Regime

Genre - Minisérie

Réalisateur-trice - Créé par Will Tracy

Quand et où - Lundi 4 mars à 20 h 30 sur Be 1

Casting - Avec Kate Winslet, Matthias Schoenaerts, Andrea Riseborough

Nicolas Bogaerts Journaliste

Stephen Frears réalise The Regime, une délicieuse parodie politique: la naissance d’un régime autocratique dirigé par Kate Winslet. A voir ce lundi 4 mars à 20h30 sur Be Tv.

À la tête d’une nation fictive d’Europe centrale, la chancelière Elena Vernham (Kate Winslet) glisse vers un régime totalitaire nourri de parano. Éprise d’un sous-officier instable, Zubak (Matthias Schoenaerts) qu’elle érige en confident puis conseiller, elle oriente son pays vers un souverainisme autoritariste, balayant l’opposition aussi aisément que la convoitise américaine sur le gisement de cobalt qui gave les sols du pays. Porté par une production de prestige et un casting délicieusement délirant, The Regime est une implacable satire politique. Catalogue des dérives nationalistes, capable d’en débusquer les racines intimes et pathologiques, elle n’oublie pas les lâchetés obséquieuses des entourages de strapontins (conseillers, ministres…).

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La réalisation de Stephen Frears (déjà dans les couloirs du pouvoir avec The Queen) et Jessica Hobbs (The Crown) fait feu de plans obliques ou rapprochés, de contre-plongées (rappelant çà et là Docteur Folamour) approfondissant le sentiment de malaise et de dérive. Ses travellings et jeux de couleurs se chargent d’évoquer une menace sournoise. Les dialogues, juteux, et le scénario, retors, sont signés Will Tracy (Succession). Avec une franchise qui excuse le plus souvent l’indélicatesse grossière de personnages plus vrais que nature, The Regime décrit efficacement la petite musique mécanique totalitariste de l’époque.

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