Critique | Séries/Télé

« The Wonder Years » (saison 2): hélas, déjà la fin

3,5 / 5
© disney+
3,5 / 5

Titre - The Wonder Years (saison 2)

Genre - Comédie d'apprentissage

Réalisateur-trice - Créé par Saladin K. Patterson

Quand et où - Disponible sur Disney+

Casting - Avec Elisha “EJ” Williams, Dulé Hill, Saycon Sengbloh.

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Durant six saisons, de 1988 à 1993, la série nostalgique et relativement innocente The Wonder Years (Les Années coup de cœur pour la version française) mettait en scène les souvenirs d’un jeune blanc-bec devenu grand, Kevin Arnold, à la charnière des années 60 et 70, entre relations familiales, amicales et amoureuses, sur fond -discret- d’événements majeurs de l’époque (guerre du Viêtnam, festival de Woodstock, scandale du Watergate…). Il y a deux ans, la chaîne américaine ABC a eu l’idée intéressante d’en développer un remake, ou plutôt un reboot, mais en adoptant cette fois la perspective d’un jeune garçon noir de 12 ans, Dean Williams, vivant à Montgomery, en Alabama, à la fin des années 60. Résolument plus politique et éclairée, cette nouvelle version de la série, qui épingle aussi bien les injustices que les stéréotypes, prend la forme d’une comédie d’apprentissage étonnante de maturité, voire de profondeur, dépoussiérant avec intelligence et sensibilité les codes immuables de la sitcom US.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Plus courte que la première, cette deuxième saison, toujours produite par Lee Daniels (Precious) et narrée en voix off par Don Cheadle, démarre au cœur de l’été 1969 à New York, où le père de Dean est parti écrire des chansons pour Marvin Gaye. Puis elle revient très vite scruter les dynamiques du foyer familial en Alabama, façon caisse de résonance d’une société notamment marquée par la lutte pour les droits civiques. Si The Wonder Years offre encore parfois une vision légèrement idéalisée de certaines problématiques, c’est aussi pour mieux coller au point de vue forcément assez candide d’un préadolescent occupé à s’éveiller au monde et à sa complexité. Empreints d’ouverture et habilement dialogués, ces dix épisodes sont hélas les derniers, la série n’ayant injustement pas été renouvelée pour une troisième saison.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content