Dans cette troisième saison de The Morning Show, en contact avancé avec Paul Marks (Jon Hamm, le prestigieux nouveau venu dans la série), un milliardaire type Jeff Bezos ou Elon Musk, le président de UBA (Billy Crudup, fidèle au poste) espère revendre sa chaîne mal en point. Pour promouvoir Hyperion, l’entreprise de recherche spatiale du riche homme d’affaires, la chaîne va envoyer, en direct, son animatrice vedette, Alex Levy (Jennifer Aniston), dans l’espace, à bord de la fusée de l’entreprise de Paul Marks.
On avait été plutôt clément avec les deux premières saisons pourtant bancales de The Morning Show: elles restaient divertissantes malgré tout. Mais cette troisième saison va repousser toutes les limites scénaristiques en vigueur. Pourtant présentée par Apple TV+ comme l’un de ses vaisseaux amiraux, la série, qui a certes le mérite d’essayer de constamment coller à l’actualité récente, s’entête, en cette troisième saison, à multiplier les idées saugrenues.
Les personnages s’y comportent comme des adolescents de 15 ans -certains tombent fous amoureux pour la vie en à peu près deux minutes chrono, d’autres oublient les conséquences possiblement désastreuses d’un post polémique sur les réseaux sociaux- et les multiples rebondissements sont pour la plupart farfelus, quand ils ne sont pas littéralement irréalistes. Tout est excessif, et frôle la trash TV. À se demander si les intrigues de chaque épisode n’ont pas été improvisées la veille du tournage, ou si certains n’ont pas rejoint la fameuse grève des scénaristes un brin en avance… On lancerait bien une pétition pour que la série s’arrête là… Mais non, trop tard, une saison 4 est d’ores et déjà annoncée.
