Critique | Télé

Un docu sur Brian Wilson, « le génie empêché des Beach Boys »

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© getty images
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Titre - Brian Wilson, le génie empêché des Beach Boys

Genre - Documentaire

Réalisateur-trice - de Christophe Conte

Quand et où - Vendredi 21/7 22.30 sur Arte

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Pas mal de fratries (les Davies, les Asheton, les Young, les Gallagher, les Butler…) ont marqué de leur empreinte l’Histoire de la pop et du rock. Mais peu ont joué à trois dans le même groupe. Et a fortiori un groupe aussi fondamental que les Beach Boys. Flanqués de leur cousin Mike Love, Brian, Dennis et Carl Wilson n’ont pas juste enchaîné une invraisemblable collection de hits et d’albums en un temps record: ils ont bougé les lignes et sont devenus en 1963 le groupe le plus populaire des États-Unis. “Les voix des Beach Boys étaient comme des couleurs pastel et Brian en était le peintre, tel un Van Gogh. Mieux encore, il réalisait les plus grandes œuvres d’art jamais vues, commente Probyn Gregory, son guitariste depuis 1999.

Brian Wilson © DR

Brian écrivait, arrangeait, chantait, produisait mais la dépression nerveuse l’a rendu fou. “Il était brillant jusqu’à ce qu’il prenne du LSD, explique son ex-femme. Avec son trouble de la personnalité, la drogue lui a fait franchir la frontière. Et il n’est jamais revenu du bon coté.” “C’est le mythe d’Icare version rock’n’roll, prolonge l’historien et biographe Domenic Priore. Il a volé toujours plus haut vers le soleil jusqu’à se brûler les ailes et ne plus pouvoir revenir en arrière.

Bien ficelé, nourri par de savoureuses archives (des interviews récentes de Brian notamment), les propos de leur guitariste Al Jardine, qui a fréquenté le même lycée et la même université que lui (ils étaient voisins et se sont connus au football américain), de David Marks, leur guitariste de 1961 à 1963, de Sean O’Hagan des High Llamas, de la chanteuse April March ou encore de Jeremy Warmsley, que les Beach Boys ont profondément marqué (il tente d’expliquer l’incroyable complémentarité de leurs voix, lui qui leur a déclaré sa flamme avec un album de reprises), le documentaire de Christophe Conte retrace l’histoire dramatique d’un génie. Très musical mais passionnant pour les non pratiquants, ce 52 minutes tire au final le portrait d’un des plus grands auteurs-compositeurs américains. La vie de Brian…

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