Critique | Séries/Télé

En télé ce dimanche: Edward Hopper, peintre de l’Amérique

3,5 / 5
Edward Hopper, "Haskell's House", aquarelle sur graphite sur carton, (1924), National Gallery of Art, Washington
3,5 / 5

Titre - Edward Hopper: une histoire américaine

Genre - Documentaire

Réalisateur-trice - Phil Grabsky

Quand et où - Dimanche 4 mai à 17 h 25

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Arte propose un séduisant documentaire sur les secrets de la vie d’Edward Hopper, peintre d’une certaine Amérique.

Son œuvre reflète sa vie, du début à la fin. Produit de son époque et en même temps observateur critique d’une société placée sous le signe de la vitesse et de la modernité, Edward Hopper est l’un des plus grands artistes américains du XXe siècle. Né le 22 juillet 1882 dans une famille de négociants à Nyack, ville portuaire et ouvrière située à moins de 50 kilomètres de New York, Hopper était un homme silencieux. Il lui arrivait d’ailleurs de passer plusieurs jours sans parler. « Si je n’ai rien à dire, je ne dis rien« , explique-t-il dans le documentaire de Phil Grabsky. Non, sans préciser quant à son travail: « Si vous pouviez le dire avec des mots, il n’y aurait aucune raison de le peindre. »

Explorations de la condition humaine habitées par le thème de l’isolement, les œuvres d’Edward Hopper peuvent se lire comme des histoires et ses tableaux racontent tout le tragique de l’incommunicabilité entre les hommes dans une société de la communication. Une histoire américaine brosse le portrait d’un artiste énigmatique fortement influencé par le cinéma et la photographie, explore ses œuvres et s’infiltre dans sa vie conjugale. Son épouse, Josephine Nivison, elle-même peintre, est devenue son agent et son unique modèle, mettant de côté sa propre carrière pour promouvoir avec succès la production de son mari, jusqu’à sa mort en 1967.

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