Critique | Séries/Télé

La Chute de la maison Usher: Mike Flanagan réussit-il encore à nous faire peur?

3 / 5
© netflix
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Titre - La Chute de la maison Usher

Genre - Horreur

Réalisateur-trice - Créé par Mike Flanagan

Quand et où - Disponible sur Netflix

Casting - Avec Bruce Greenwood, Mary McDonnell, Carla Gugino

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Après avoir notamment adapté Shirley Jackson (The Haunting of Hill House) et Henry James (The Haunting of Bly Manor), le prolifique Mike Flanagan s’attaque cette fois (très) librement à Edgar Allan Poe pour sa nouvelle minisérie Netflix. Sa Chute de la maison Usher évoque en fait aujourd’hui un étonnant croisement entre la dimension gothique propre à la nouvelle du grand maître américain et le soap opera théâtralisé à la Succession, le tout relevé d’une énigme policière à la Knives Out et d’une intrigue familiale qui fait immanquablement écho à la crise des opioïdes telle qu’elle a pu être dépeinte dans une série à la Dopesick par exemple. Sans compter d’autres hybridations plus ou moins bien digérées (Mark Hamill, oui, oui, le Luke Skywalker de la saga Star Wars, y joue ainsi un certain Arthur Pym, nom du héros d’un roman déroutant de Poe, tandis que l’enquêteur s’appelle Auguste Dupin, comme dans le Double assassinat dans la rue Morgue notamment).

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Mais donc, improbable pot-pourri netflixien ou bien euphorisant mélange des humeurs et des genres, cette nouvelle Maison Usher? Eh bien, un peu des deux. Même si le plaisir vaguement coupable, et en tout cas résolument décomplexé, aurait plutôt tendance à l’emporter. Relecture contemporaine de la nouvelle de Poe façon jeu de massacre aux outrances feuilletonnantes, la série fait de la famille Usher un clan tentaculaire, richissime et cupide, décimé par une étrange malédiction. Si l’indigestion n’est jamais bien loin et que les hommages s’y font souvent très littéraux (chaque épisode ou presque porte le nom d’une œuvre de Poe et en intègre grossièrement certains éléments), il y a quelque chose d’indéniablement divertissant, pas loin d’être gentiment addictif même, dans ce énième soap bavard, cynique et baroque hérité de Dallas et Dynastie, l’horreur graphique en plus.

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