Couleur Café J1 : Fun, funk, force, franchise

Philippe Cornet
Philippe Cornet Journaliste musique

Ou comment le lézard Couleur Café veut changer de peau en cette édition 2023. Autre culture d’entreprise -le fils Samy succède à Patrick Wallens au leadership du festival- établissant moins la course aux grands noms coûteux. Ca fonctionne ?

Texte et photos: Philippe Cornet

Thundercat

Coup de cœur perso. Vendredi soir, sur la Green Stage, devant un Théâtre de Verdure bourré. Où le tatoué/bariolé californien débarque en Pikachu humanoïde, dans son habituelle pirogue funk/fun/forte de quinze titres, dont une demi-douzaine du dernier opus discographique, déjà daté de 2020.

Dreadlocks jaunes et lunettes de notaire, sourire au front, parfois hilare, visiblement content d’être là. Glam. Comme sa basse à six cordes dont il tire, en intro de concert, dix minutes bourdonnantes de transfunk mutant, genre Frank Zappa en vacances chez Kendrick Lamar.

Accompagné d’un batteur-enclumeur et d’un claviériste, le Cat est le virtuose qui évoque Bootsy Collins sous acide et fait remonter Jaco Pastorius de sa tombe. Brillant.

Romeo Elvis

Large foule sentimentale devant la Red Stage de CC. L’asperge linkebeekoise, malgré un carton jaune des réseaux -l’affaire de la main qui traîne au vestiaire- a désormais la notoriété de Diable Rouge hip hop. Soutenu par trois instrus -dont la batterie tenue par le patron de CC Samy Wallens- il raconte et répète sa bruxellitude affirmée.

Mettant au défi le public de la capitale, extatique, de faire plus de bruit que celui d’il y a quelques jours, à Roubaix. Il y arrive, forcément. Mais c’est dans les moments plus posés -moins machine à stade- quand il prend la guitare en main, qu’il sort vraiment du sempiternel tout-rap.

Tops

ECHT ! 

Sous les auspices de Sink-Along, second disque -disponible en flamboyant vinyle orange- le quatuor bruxellois creuse profond. Pratiquant les beats hypnotiques via un dub congénital mouillé de psychédélisme jazzophile. C’est du lourd, de l’obsessionnel, mais dansant. La formation aux racines italo-franco-montoises ira loin.  

Météo/affluence

La veille de l’ouverture, Bruxelles frôle l’arche de Noé en plein labeur draché. Ne voulant pas faire un remake de l’édition 2022 -on se casse la gueule dans l’herbe détrempée, cheville cassée, deux mois de chaise roulante- on scrute le ciel à la recherche de quelques augures de bon vendredi météo. Le soleil promis est au rendez-vous. Comme le public du jour, 23 000 personnes selon Patrick Wallens, l’ex-patron venu dépanner un problème administratif : « On est déjà arrivé au break even pour l’édition » explique-t-il, forcément ravi.

Fireboy DML

Le chanteur confirme que la musique nigériane est -durablement- dans la place.

Flops

8.30 euros le mojito

8.30 euros le mojito…files d’attente interminables aux caisses de tickets et aux stands bouffe/boisson. Attention à la werchterisation du consommateur.

Le son

Inégal. Trop fort. Trop d’infrabasse. Et parfois d’aigus, comme lors de la prestation au chapiteau The Fox de l’argenticaine (dixit la présentatrice) Sofia Gabanna, dont le rap latino ne dépasse pas, par ailleurs, l’effet dolce.

Le reggae de Soja

Le reggae des américains de Soja a beau être roots, il ne casse pas trois dreads à un rasta.

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