[Critique scènes] Roméo et Juliette en survet' La Compagnie Dérivation file un coup de jeune à Shakespeare en montant un condensé de Roméo et Juliette, tout juste créé au Théâtre de Namur. Une version qui file à toute allure et qui plaira forcément aux ados.
[Critique scènes] Baudelaire, ce rocker qui ne s'aimait pas En posant Charles Baudelaire au comptoir d'un bar de fin de soirée, Benoît Verhaert nous révèle un spleen rock'n'roll du géant de la poésie, musique et voix à l'appui.
[Critique scènes] Le Raoul Collectif pose le dilemme Le Raoul Collectif revient pour Une cérémonie. Un joyeux foutoir boosté par le jazz et qui retombe sur ses pattes grâce à Sophocle.
Bond d'un siècle dans le temps avec Science-fictions A quoi ressemblera notre vie dans cent ans, au-delà des catastrophes annoncées? Selma Alaoui se fait pythie et répond à la question dans Science-fictions, utopie futuriste qui parle aussi de la nature du théâtre et du quotidien des comédiens.
[Critique scènes] Miss Else, la proie sort de l'ombre Jeanne Dandoy transpose au XXIe siècle la nouvelle d'Arthur Schnitzler Mademoiselle Else. À l'ère post-#MeToo, elle change aussi de narrateur. Cette fois, c'est Else qui raconte.
[Critique scènes] 137 façons de mourir, la fête des scampis Virginie Strub et la Kirsh Cie déploient le deuxième volet de 137 façons de mourir à la Balsamine. Un répertoire grinçant et drôle, utilisant baignoire, WC et transpalette, de ce qui nous enfonce au fond du trou.
Ces instants où ça bugge Françoise Bloch et ses comédiens jonglent avec les théâtres documentaire et poétique pour parler du ras-le-bol. Tout en relevant subtilement les incohérences menant au burn-out de la société contemporaine, Points de rupture nous réinvite à dire stop.
[Critique scènes] Kifesh, danse hip-hop sur le souffle Présents au Festival Détours, les Bruxellois Oumar Diallo et Djimi Kahunda Kikonda osent dans Kifesh une danse (quasiment) sans musique, rythmée par la respiration et les percussions corporelles. Gonflé et convaincant.
[Critique scènes] Vandekeybus sur écran Depuis Londres, le chorégraphe Wim Vandekeybus tentait pour la première fois une performance filmée en direct et visible en temps réel en live streaming. Draw From Within est une vraie prouesse technique, qui se heurte néanmoins à certains obstacles.
[Critique scènes] "Des hommes endormis", violence des échanges Le Rideau fait sa rentrée avec une mise en scène de son directeur en partance, Michael Delaunoy. Après La Ville, ce dernier monte à nouveau un texte de l'écrivain britannique Martin Crimp: Des hommes endormis, un match de catch verbal pour quartet nocturne.
David Murgia et Ascanio Celestini chantent les broyés du capitalisme Pour leur troisième spectacle ensemble, l'auteur et conteur italien Ascanio Celestini et le comédien belge David Murgia illuminent les invisibilisés de nos sociétés. Petits employés, SDF et migrants forment le peuple de Pueblo, en tournée.
[Critique scènes] Bienvenue au zoo Pour la rentrée de l'Atelier 210, Jean Le Peltier s'intéresse, par l'intermédiaire d'un robot-caillou, à ce drôle d'animal qu'est l'être humain. Son Zoo s'impose comme une fable d'anticipation aussi drôle que douce.
[Critique scènes] "To Play or not to Play", pour assurer le show To Play or not to Play ouvre la saison du Théâtre Royal du Parc en se faisant miroir de la situation des théâtres en confinement. Et redonne le sourire aux spectateurs.
[Critique scènes] Un androïde au KVS Spectacle post-Covid par excellence, Jonathan place face à face un homme et un androïde pour poser des questions fondamentales sur ce qu'on attend de nos machines dotées d'intelligence artificielle. Et sur ce qui nous distingue d'elles. Bien tapé.
[Critique scènes] Le Prince de Danemark, méta Hamlet Emmanuel Dekoninck et Gaël Soudron intègrent le plus célèbre héros shakespearien dans un scénario digne des frères -aujourd'hui soeurs- Wachowski. En passant, Le Prince de Danemark démontre par A plus B le rôle du théâtre dans nos existences. Balèze!
Critique scènes: "Crépuscule", fête à la tombée de la nuit Un casque et un tabouret pliant : voilà les accessoires de cette expérience musico-théâtrale hors norme et Covid-proof qu'est Crépuscule. La mort y devient paradoxalement prétexte à la fête, et ça fait du bien.
Critique scène : Voyage en solitaire Le Royal Festival de Spa, manié et remanié pour cause de Covid, accueillait ce week-end la création du nouveau seul en scène d'Angelo Bison. Da solo, adapté du roman de Nicole Malinconi, retrace le parcours d'un Italien installé en Belgique, en interrogeant les raisons de l'exil et ce qu'il nous reste au crépuscule de notre vie.
Critique scènes: "Golem", de chair et de glaise Le See U accueillait dans sa grande halle Golem, de la compagnie Abis, forcé de rester en Belgique alors qu'il aurait dû se produire cet été au Fringe Festival d'Edimbourg. L'occasion de rattraper ce duo entre sculpture et danse semé de métaphores sur la condition humaine et la création.
Critique scènes : Esmeralda au temps du corona Pandémie oblige, l'atmosphère est intimiste au spectacle estival de Villers-la-Ville. Seul en scène, Eric De Staercke plonge dans Notre-Dame de Paris et dans la vie d'Hugo. Une prestation caméléon à niveaux multiples.
Critique scènes: Impro au bord du lac de Genval Première soirée réussie pour le festival Il est temps d'en rire, à Genval. Une clairière, le soleil couchant, des transats et de l'humour: une formule détente gagnante pour tout l'été.
Déconfinement des scènes: en famille à la Roseraie Ce dimanche, la Roseraie, à Uccle, ouvrait les coins et recoins de sa pelouse au cirque, à la danse, aux spectacles de rue et jeune public pour une alternative post-Covid à son traditionnel festival Esprit de famille. La relance des arts de la scène continue, dans la joie...
Déconfinement des scènes, jour 2: Charleroi Danse Charleroi Danse fête le déconfinement pendant quatre jours tant aux Ecuries carolos qu'à la Raffinerie bruxelloise. Unlocked : venez, c'est ouvert !
ATDK condanse la vie: première critique scènes post-confinement Anne Teresa De Keersmaeker poursuit son cheminement avec Bach et interprète elle-même un solo sur les Variations Goldberg. Cette méditation subtile sur le passage du temps est donnée en avant-première à Bruxelles, avant une tournée internationale.
Critique scènes : Trois soeurs Sur un texte de Pietro Pizzuti, Magali Pinglaut met en scène un trio de femmes victimes/battantes/héroïques, en un huis clos hospitalier grave mais semé d'humour.
Voyage dans un cerveau Cerebrum d'Yvain Juillard revient à Bruxelles pour une longue série aux Martyrs. Une conférence-spectacle instructive, ambitieuse mais légèrement bancale sur le fonctionnement du cerveau.
Critique scènes : Deux pour le prix d'une Par la bouche de Romain Daroles, François Gremaud déclare son amour à Phèdre, le chef-d'oeuvre racinien. Et d'un point d'exclamation, la tragédie se transforme en comédie. Une petite perle.
Critique scènes : Enfants de la colonisation Dans son seul en scène Qui est blanc dans cette histoire ?, Raphaëlle Bruneau mêle sa propre expérience de mère d'enfants métis aux lettres de son arrière-grand-oncle missionnaire au Congo-Brazzaville pour secouer les mémoires et les points de vue. Un petit uppercut dans la mâchoire du racisme ordinaire.
Critique scènes : être ou ne plus être, telle est la question Pour sa toute première création, le Collectifs Animals réécrit la scène des fossoyeurs d'Hamlet à l'ère post-effondrement. A voir au Varia puis à l'Ancre, Le Bousier est une fable où s'invite aussi Kafka, car une métamorphose est nécessaire.
Critique scènes: Retour sur La Putain Sous forme d'un diptyque, Jean-Marie Piemme écrit une suite à La Putain respectueuse de Sartre pour sortir de l'anonymat sa victime noire. Un symbole antiraciste appuyé et mis en scène par Philippe Sireuil.
Critique scènes: Guillermo Guiz a progressé C'est lui qui le dit: il a pas mal amélioré ses vannes depuis les premières lancées en public à l'enterrement de son père, en 2008. Son paternel -et la filiation en général- est d'ailleurs le pivot de son nouveau spectacle, Au suivant!, actuellement au TTO. À tous les coups, Guillermo Guiz s'assure une victoire par K.O.
Critique scènes : Mama Winnie Dans une scénographie de machines sonores bricolées, neuf femmes sortent Winnie Mandela de l'ombre de Madiba pour un hommage en chant, en musique, en danse et en échos avec leur présent. Hétéroclite mais poignant.
Critique scènes: Candide Édouard Thomas Ostermeier adapte magistralement le roman d'Édouard Louis Histoire de la violence, en tirant parti de toutes les possibilités du théâtre. À voir au National.
Critique scènes: Ici se construit l'utopie En nous accueillant dans un refuge en montagne au sein d'une communauté libre de toute contrainte, Des caravelles et des batailles invite à pousser les murs de notre imaginaire et repose les bases de notre vie en communauté. Une fable intelligente et un appel au lâcher-prise, non sans conscience.
Critique scènes: Tennessee post-MeToo Salvatore Calcagno s'attaque au classique américain de Tennessee Williams Un tramway nommé Désir, créé au Théâtre de Liège. S'il est difficile d'oublier le spectre de Marlon Brando, le jeune metteur en scène imprime sa patte à ce chef-d'oeuvre qui prend un autre éclat à l'ère post-MeToo.
Critique scènes: Dans les yeux de ma mère Roda Fawaz est de retour, plus flamboyant que jamais sous l'influence du très baroque Pietro Pizzuti. Dans Dieu le père, créé au Théâtre de Poche, il trace le portrait de sa mère tout en interrogeant son propre rapport à la religion. Hyper personnel, universel et diablement touchant.
Critique scènes: D'autres anges Angels in America, deuxième! Après la version de Philippe Saire passée au Théâtre des Martyrs, on a vu au NTGent celle, plus longue et donc plus proche de la pièce originale de Tony Kushner, du collectif Olympique Dramatique, qui sera prochainement au KVS. Attention, ça décoiffe!
Critique scènes: de la corde frottée Voilà un cours d'histoire de la musique comme on n'en avait jamais vu. De la préhistoire à Paganini, Claude Vonin parcourt le globe et les siècles dans Totus Cordus, à voir aux Riches-Claires jusqu'à la fin de l'année.
Trois "Monument Men" au National Derniers représentants de leur "espèce", les ultimes trois comédiens résidents permanents du Théâtre National tirent leur révérence -pas leur retraite!-, le temps d'une ultime balade poétique dans la ville, Bruxelles, qui les a applaudis.
Critique scènes: Désobéissante Pina Grands soirs à Charleroi: le Tanztheater Wuppertal, la compagnie de la chorégraphe allemande Pina Bausch disparue en 2009, se produisait pour la première fois en Wallonie, avec une des pièces les plus célèbres de son répertoire. Dans son immense champ d'oeillets, Nelken (créé en 1982) interroge les rapports hiérarchiques et l'obéissance.
Critique scènes: être un ange dans les années 80 Le chorégraphe suisse Philippe Saire s'essaie à la mise en scène d'un texte théâtral, et pas n'importe lequel: Angels in America, de Tony Kushner, plongée fantastico-réaliste dans les années sida à New York. Dépouillé, raccourci à l'essentiel et brillamment maîtrisé. À voir à Bruxelles, aux Martyrs, après sa création à Lausanne.
Critique scènes: trois femmes puissantes Avec Forces, Leslie Mannès chorégraphie un trio de femmes souveraines. La musique dicte rigoureusement la partition des corps tandis que le passé épouse l'anticipation. Radical.
Critique scènes: Vague latino au KVS Avec le festival Proximamente, le KVS met en lumière les arts de la scène en Amérique latine, à travers une foule de rendez-vous avec des artistes venus du Brésil, d'Uruguay, du Chili et d'Argentine. En ouverture, le Grupo Krapp, basé à Buenos Aires, proposait Rubios, cocktail absurde et acéré de danse, théâtre, musique et vidéo.
Critique scènes: Comme un ouragan Les compagnies Focus et Chaliwaté s'allient pour livrer une fable sur la fin de notre monde. Créé au Théâtre de Namur avant de partir en tournée, Dimanche entremêle sans paroles les aventures d'une équipe de tournage aux quatre coins d'un monde en perdition et le quotidien d'une famille qui s'écroule. Du grand art.
Critique scènes: en route pour la joie Etienne Van der Belen raconte seul en scène le chemin véritablement parcouru vers Assise, la ville de saint François. Un voyage promettant en principe une dimension spirituelle, mais qui reste ici très terre à terre.
Critique scènes: les liens du père Dans les détours du Théâtre Océan Nord, Émilie Maréchal et Camille Meynard tissent dans Pattern la toile des figures paternelles. D'un spectacle éclaté, alliant cinéma, installation et théâtre, l'on retient quelques instants forts sur nos liens aux pères.
Critique scènes: les malheurs de l'île du bonheur Le Collectif Mensuel reprend la recette de Blockbuster, l'enrichit et l'applique au destin de l'île de Nauru, exemplaire de ce que l'homme peut faire de pire à son environnement. Après sa création à Liège Sabordage était à l'Eden à Charleroi, dans le cadre d'une tournée belge qui ne fait que commencer.
Critique scènes: la belle vie En nous racontant ses crises -professionnelle et intime-, Jean-Luc Piraux interroge la vie dans Rage dedans tout en se mêlant de la nôtre. Heureusement, ce clown du quotidien le fait avec humour, tendresse et poésie.
Critique scènes: danse virtuelle Dans Ludum, Anton Lachky prolonge l'atmosphère de son précédent Cartoon, destiné aussi au jeune public, en plongeant ses personnages dans "la réalité virtuelle". Paradoxalement, le nombre de couches a tendance à diluer l'ensemble.
Critique scène: Réinventer la roue Pendant l'heure de 125 BPM, le duo circassien André Leo exploite toutes les possibilités de la roue Cyr en alternant intensité et légèreté. Et en allant là où on ne l'attend pas. Vraiment balèze.
Critique scène: dans les pas d'Ida La chorégraphe Lara Barsacq poursuit son exploration de l'histoire des mythiques Ballets russes en s'attachant à une figure féminine oubliée: Ida Rubinstein, muse de Serge de Diaghilev, interprète scandaleuse de Salomé et commanditaire du Boléro de Ravel. Un hommage prochainement créé dans le cadre de la Biennale de Charleroi danse, vu en pré-générale.