Critique scènes: Impro au bord du lac de Genval

Motamo n'est pas un match d'impro. Il n'y a qu'une seule "équipe" et donc pas d'antagonismes. © Pierre-Olivier Tulkens
Estelle Spoto
Estelle Spoto Journaliste

Première soirée réussie pour le festival Il est temps d’en rire, à Genval. Une clairière, le soleil couchant, des transats et de l’humour: une formule détente gagnante pour tout l’été.

Ce vendredi 10 juillet, les improvisateurs de Motamo étrennait la pelouse du Château du Lac à Genval pour la première soirée du festival Il est temps d’en rire. Le principe de ce rendez-vous imaginé pendant le confinement? 200 spectateurs sur des transats réunis dans un cadre chic et bucolique pour des soirées dédiées à l’humour, avec de l’improvisation interactive les vendredis et des plateaux d’humoristes les samedis.

Après un tour de chauffe musical du violoniste Grégoire Dune et du pianiste Denis Vernimmen, sur un générique où se mêlent les Paroles de Dalida, Rodrigo Beenkens et Michel Dardenne, les comédiens débarquent, valise à la main, et entament un haka maori. Pieds heurtant le sol, cris guerriers et langues tirées: le ton est donné, ce soir Thierry de Coster, Dominique Pattuelli, Gilles Delvaulx et Christelle Delbrouck sont prêts à tout pour épater la galerie. Et ils le feront.

Motamo n’est pas un match d’impro. Il n’y a qu’une seule « équipe » et donc pas d’antagonismes, pas d’arbitre, pas de vote du public et pas de temps imposé. Mais chaque session d’improvisation prend du piquant grâce au mot imposé tiré au sort parmi les cartes postales reçues à l’entrée et remplies par chaque spectateur et par des contraintes additionnelles décidées par le MC de la soirée (accessoires, genre cinématographique, répliques complétées du tac au tac par des spectateurs volontaires…). Lors de ce premier soir se sont succédés entre autres un reggae sur une voisine coquine, une course poursuite entre espions italiens, une réunion de colocataires en perruques, un coup de foudre dans un magasin de chaussures et un conte pour enfants sur un poulet aux trop petits pilons (sur le mot imposé « pilonidal », on vous laisse découvrir la signification…).

L’équipe est rôdée, ça se passe dans la bonne humeur et sans tirage de couverture à soi. Le public est conquis, les enfants en redemandent (« c’était le meilleur spectacle de ma vie! »). De quoi faire oublier la sinistrose des derniers mois.

Festival Il est temps d’en rire: le vendredi et le samedi jusqu’au 5 septembre au lac de Genval, www.ilesttempsdenrire.be

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