Critique

[à la télé ce soir] Line in the Sand

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Inspirée de faits réels qui ont secoué la côte dorée d’Israël et les environs de Tel Aviv, cette série du tandem qui a co-créé Fauda quitte le théâtre d’opérations guerrières au profit d’un conflit beaucoup plus domestique, larvé, mais pas moins sale.

Alon Shenhav est un policier inflexible qui, après avoir mis un terme à une carrière prometteuse dans la grande ville, décide de se retirer dans son village natal avec sa femme Miki et leur fille Tom. Seulement voilà: le coin est sous la coupe d’un horrible gangster, Maor Ezra, qui tient tout le monde dans sa pogne à coups de racket, de coups de poing et de meurtres. Il y a un peu du Gary Cooper de High Noon (Le train sifflera trois fois) dans la figure d’Alon, flic idéaliste, droit mais naïf et déçu par la lâcheté de ses pairs, telle que la sculpte l’acteur Tsahi Halevi (Fauda). Il lui faudra utiliser des procédés à la limite de la légalité, puiser dans sa part sombre et enfouie, devenir ce qu’il déteste pour tenter de venir à bout de ses nouveaux ennemis. Quelques intrigues secondaires un peu cliché et de menues incohérences dans ce personnage principal ne gâchent pas complètement la bonne tenue d’un récit policier savamment rythmé, politiquement ajusté, qui appuie au coeur de plaies secrètes (corruption, violence clanique) qui minent l’État israélien.

Série créée par Rotem Shamir et Yuval Yefet. Avec Tsahi Halevi, Danny Steg, Maor Schwitzer. ***(*)

Samedi 04/09, 20h30, Be Séries.

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