Critique

[à la télé ce soir] Les Printemps arabes, de l’espoir au désespoir

© TORSTEN REIMERS
Nicolas Bogaerts Journaliste

Ce documentaire en deux volets retrace l’histoire du mouvement et interroge les activistes qui l’ont fait vivre, leurs opposants islamistes, des politiques et experts internationaux, avec des images belles et résonnantes.

Il aura suffit d’une allumette craquée en Tunisie pour que la révolte contre les régimes autocratiques s’étendent jusqu’en Syrie, à l’occasion des Printemps arabes de 2011. Ce documentaire en deux volets retrace l’histoire de ce mouvement et interroge les activistes qui l’ont fait vivre, leurs opposants islamistes, des politiques et experts internationaux, avec des images belles et résonnantes. La première partie, consacrée à la Tunisie de Ben Ali et à l’Égypte de Moubarak, manque le plus cruellement de contexte et de profondeur historiques, malgré son découpage en règle de la stratégie des Frères musulmans. Outre que le réflexe d’emballer les pays du Maghreb au Proche-Orient sous une même appellation « arabe » interroge, l’absence de mention des responsabilités occidentales dans le soutien des régimes autocratiques est criante. La seconde partie, dédiée à la Syrie de Bachar al-Assad et à la Libye de Kadhafi, se révèle bien plus intéressante en ce qu’elle révèle davantage le dessous des cartes géopolitiques et les jeux d’influence.

Documentaire de Michael Richter. ***

Mardi 11/05, 20h50, Arte.

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