Critique | Musique

L’album de la semaine: The Limiñanas – Down Underground (LP’s 2009/2014)

The Liminanas © Thierry Grillet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

POP | Bonnie and Clyde du psychédélisme bleu blanc rouge, les Limiñanas se font coffrer dans un double digipack. Strip-tease intégral.

Ce ne sont pas les têtes de gondole de chez Carrefour, les best-sellers de la FNAC ni le produit d’appel du MediaMarkt pour vendre frigo américain, lave-vaisselle et télé 3D. Mais depuis quelques temps maintenant, un tas de bons groupes français sortent de terre ou de l’anonymat sans devoir vendre leur cul à Nagui ou le montrer au Grand journal. De Frustration à Cheveu, des Magnetix à Forever Pavot, l’Hexagone se découvre des talents que jusqu’ici il n’osait ou ne voulait soupçonner. Comme la plupart de ces gens, les Limiñanas ne sont plus de première jeunesse. Et ce depuis belle lurette maintenant. Fondé en 2009 sous le soleil du Sud, The Limiñanas, c’est Lionel Liminana (guitare) et sa femme Marie (batterie). Serge Gainsbourg qui se tape Jacqueline Taieb en la fessant avec un tambourin devant un film de Sergio Leone.

Psychédélisme sexy, yé-yé électrique… Les Limiñanas rafraichissent les sixties avec un savoir-faire nonchalant et un humour pince-sans-rire (« Tu veux un cachou? Non merci, je ne suis pas très drogue ») qui font du bien au bassin. Rétro certes mais en phase avec son temps. Comme en attestent un titre utilisé dans la série Gossip Girl et un autre choisi par la marque de prêt-à-porter française The Kooples, haut de gamme accessible pour jeunes gens aisés et branchés…

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Après Traité de guitarres triolectiques (à l’usage des Portugaises ensablées), l’album qu’ils ont enregistré avec leur voisin et ami perpignanais Pascal Comelade, les Honeymoon Killers du psychédélisme français dégainent donc une intégrale qui va faire danser dans les chaumières et divaguer dans les salons rétros sous les couleurs sixties d’une boule à facettes.

Bien pratique pour tous les retardataires (même si tous ces titres sont encore disponibles), Down Underground réunit en deux disques les trois albums du duo quadra sixties et une compilation sortie l’an dernier par Trouble In Mind (les Limiñanas avaient publié leur premier album sur le label américain) rassemblant 45 Tours et autres raretés. I Know There’s an Answer des Beach Boys enregistré pour Pet Sounds Revisited (une initiative du magazine britannique Mojo) ou encore An Ugly Death, de Jay Reatard, publié sur le tribute français rendant hommage au regretté Jimmy Lee Lindsey Jr…

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Rolling Stones, Poison Ivy et Kim Fowley, Louie Louie, les coups de fuzz et Gilles Deleuze, Les Sept Mercenaires et Yul Brynner, A bout de souffle, Jean-Luc Godard, Eric Rohmer… Sur Votre Côté yéyé m’emmerde (en gros le J’aime regarder les filles de Patrick Coutin sous opiacés), le couple des Pyrénées Orientales enquille les références sous influences. « Montez le volume d’un cran. Petit à petit le chaos va s’installer. » The Limiñanas (2010), Crystal Anis (2012) et Costa Blanca (2013) ne pourront bientôt plus abandonner votre platine devenue accro à cette pop hypnotique, gentiment déglinguée et méchamment sucrée. Les sixties vous tendent les bras. Cinquante ans déjà…

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